Dans le cadre de la journée nationale des réseaux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté (Rased), la fédération des conseils de parents d’élèves, le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action se sont alarmés mardi des menaces qui pèsent sur les Rased. « Après confinement, sur les 22 postes du Lot, il y en a cinq qui sont inoccupés : en fait, le poste existe uniquement sur le papier. Localement, on a baissé d’un cran. On a des enseignants en grande difficulté dans leur classe. On a un climat de plus en plus difficile dans les écoles. Les élèves qui ont besoin d’une prise en charge sont pris en charge par les centres médico psycho pédagogiques qui sont surbookés », se désole Christine Laverdet, SE-Unsa. « Les personnels des Rased sont mis en danger, avec des moyens non alloués. On nous parle d’école inclusive, ce n’est pas le cas. Localement, on ne se donne pas les moyens, on nous a leurrés », poursuit-elle.

« Un élément monte en puissance. Il inquiète les familles, une prise en charge médicamenteuse sur certains troubles, comme les troubles de l’attention. Aux situations inévitablement complexes de l’enfant en mal d’école, le ministère répond systématisation des apprentissages et recherche d’un diagnostic médical pour justifier l’écart à la norme », remarque Éric Labastie, président de la FCPE du Lot.

« On a des Rased fusionnés par manque de personnel, ils ont le double d’école à couvrir. Ils ne peuvent plus faire de prévention » remarque un représentant syndical. « Les Rased soutiennent les réussites, redonnent la confiance et l’envie d’apprendre par un travail en petit groupe, en individuel, ou au sein de l’école. La force des Rased est d’apporter une aide aux élèves au sein de l’école en collaboration avec les enseignants. Pour cela il faut donner les moyens nécessaires. Un dispositif d’adaptation est à reconstruire » concluait Christine Laverdet.