Comment se passer du glyphosate ?

La ferme du lycée agricole de la Vinadie participera aux prochaines journées Innov’Action. Le 22 septembre, elle présentera ses recherches pour se passer de certains désherbants.

Comment se passer du glyphosate et des désherbants racinaires grâce au travail du sol simplifié et des semis directs ? C’est ce que l’on apprendra mardi 22 septembre à partir de 14 heures à la ferme du lycée agricole de la Vinadie, lors d’une journée Innov’Action proposée par la chambre d’agriculture du Lot.

Le concept : donner la parole aux agriculteurs qui présenteront leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale à d’autres agriculteurs directement sur leurs exploitations, afin de favoriser le transfert des pratiques et des connaissances.

Directeur de la ferme du lycée agricole de Figeac, Bernard Jolis a rapidement engagé un effort de modernisation de l’exploitation pour favoriser l’autonomie et la maîtrise des charges, en accord avec les principes de l’agroécologie. Concernant les cultures, cet effort s’est traduit par une évolution de l’assolement et par la mise en place de techniques de conservation du sol : travail simplifié et semis directs sous couvert.

« En préservant l’architecture naturelle des sols en agriculture de conservation, ce qui favorise la vie du sol, nous perdons l’effet nettoyant du travail profond du sol sur les herbes qui concurrencent nos cultures, dit Denis Carretier président de la chambre d’agriculture d’Occitanie. Le glyphosate, même avec des applications à dose modérée nous permet de gérer ce problème à moindre coût, mais son utilisation est remise en question par la société et nous ne savons pas combien de temps nous pourrons encore l’utiliser. En tant qu’établissement public, la ferme du lycée de la Vinadie se doit d’innover. Une des missions de l’enseignement est l’expérimentation. Nous devons donc essayer de nouvelles pratiques qui, selon les résultats, pourront être mises en place chez les agriculteurs. La ferme s’est équipée en 2019 d’un trieur de graines, grâce auquel nous avons constaté que les méteils contenaient jusqu’à 5 % de graines d’adventices (ou mauvaises herbes). Les séparer évite qu’elles ne se retrouvent dans les champs ».

Un premier pas très utile dans une démarche pour une agriculture plus responsable.

À la Vinadie, mardi 22 septembre à partir de 14 heures.

La Dépêche