Nouveau débrayage à la MAEC: 80 postes menacés

La mise en place d’un plan social ne fait désormais plus de doute selon les syndicats de l’entreprise de la MAEC à Cahors, spécialisée dans les équipements de distribution de l’électricité basse tension. Ici, la situation est tendue depuis que le groupe a été racheté en octobre dernier par la société holding Epsys du Groupe Cahors. Le jeudi 2 juillet, près de 200 salariés du site avaient déjà débrayé pour manifester leur inquiétude face au risque de licenciements. Leurs craintes semblent se confirmer.

Cette semaine, l’annonce d’un plan social s’est ébruitée dans les couloirs de l’usine.  » Le plan social pourrait débuter en octobre, il concernerait tous les services, aussi bien l’administratif que la production et toucherait près de 80 personnes mais les négociations n’ont pas encore commencé, ce chiffre risque d’évoluer », explique Almira Figueiredo, déléguée syndicale FO. Lundi, les employés, à l’appel de l’intersyndicale, ont décidé de débrayer à nouveau devant le site de l’usine dans la zone industrielle de Regourd. Rendez-vous est donné à 10 heures.  » On débraye pour informer, dans l’espoir de repousser les réunions prévues et de commencer à négocier dès lundi avec la direction, si on n’obtient pas de réunion pour négocier, on a prévu de se mettre en grève jusqu’à mardi », annonce d’ores et déjà la représentante syndicale.

Jeudi 2 juillet, les employés du groupe protestaient contre leurs conditions de travail qui se dégradent. Un responsable syndical s’étonnait alors que malgré « un carnet de commandes plus que rempli » et une « usine qui tourne à fond », des postes puissent être menacés aujourd’hui. Le représentant syndical fait la liste :  « Les avantages ont été liquidés : la médaille du travail et la prime ont été supprimées, les chèques emplois services supprimés, l’aide aux étudiants qui pouvait aller jusqu’à 115euros par personne, supprimée… » Une salariée en poste dans le secteur administratif nous confirmait que les conditions de travail se sont altérées :  » On subit un manque d’information et une désorganisation, on se sent mal au travail, on dort mal, on a peur, on imagine que tout le monde peut se retrouver sur la sellette ». Dans son service, elle assure que 3 salariés sur 8 sont en arrêt maladie et non remplacés.  » La feuille de route est bien trop raide, la cadence de travail s’est accélérée, on nous demande de plus en plus d’effort mais sans compensation, des salariés sont sous pression et se mettent dans le rouge », témoigne un autre employé du site de la MAEC. 
La direction n’a pas encore répondu à nos questions.

Manon Adoue La Dépêche