Jean-Michel Riège, apiculteur à Montamel

Passionné par les abeilles, Jean-Michel Riège, apiculteur à Montamel, est un homme heureux qui vit en complète harmonie avec la nature et ses abeilles. Il nous a ouvert sa miellerie.

Qu’est-ce qui vous a fait découvrir le monde des abeilles ?

Tout petit je savais que mon travail serait en rapport avec les animaux. Mes parents ne possédant pas de terre, ce sont des rencontres qui m’ont fait découvrir les bonnes personnes. Être apiculteur ne s’improvise pas. Il faut acquérir de nombreuses connaissances et un savoir-faire précis pour élever les abeilles de la meilleure façon. J’ai appris, en parallèle à mes études en pollinisation et en génétique de l’abeille, par le bénévolat chez des apiculteurs puis dans de grosses entreprises. Je voulais travailler en indépendant et non dans une grande structure où la rentabilité est l’objectif premier. En 1985 je me suis donc lancé. Il ne faut pas s’attendre à des premières années miraculeuses et ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?

Tout me plaît : l’extraction du miel, la transhumance des ruches, le goûter du miel et la fabrication de nouvelles essences… Après la réussite ne dépend pas de moi mais de l’agriculture. En fonction de la qualité de la récolte mon miel suivra. Par exemple si une année le tournesol ne prend pas bien, ma production s’en ressentira. C’est pour cela qu’il faut faire attention dans les investissements tout en mettant en valeur ce que peut nous apporter la terre où nous vivons.

Combien avez-vous d’abeilles ?

J’ai commencé doucement, j’en suis maintenant à 500 ruches. Chaque ruche forme un essaim, autour d’une reine, d’entre 30 000 et 90 000 abeilles. C’est une sacrée responsabilité morale. Il faut avoir une très bonne connaissance de celles-ci, de leur fonctionnement, de leur anatomie et de leurs caractéristiques. Ça demande d’être informé régulièrement sur les maladies, les produits ou encore les ennemis de ces hyménoptères pour être à même de protéger au mieux la colonie.

Comment voyez-vous l’abeille dans le futur ?

L’abeille a survécu aux différents changements qu’a connus notre terre pendant des millions d’années ; Si l’homme n’y survit pas, l’abeille, elle y survivra.