A Souillac la boucherie halal n’ouvrira pas

halalLe bruit courait depuis quelque temps de l’ouverture d’une boucherie halal en ville. Abdenahim Boutroussit, le porteur du projet, nous explique pourquoi cela ne se fera pas.

Pourriez-vous nous présenter votre projet ?

Après un parcours de cuisinier, j’ai décidé d’ouvrir une boucherie-charcuterie traiteur halal, à l’emplacement de l’ancien café Le Tivoli. Ce local d’environ 130 m2 est au cœur de Souillac, sur un bel emplacement avec un parking à proximité et une superficie convenable pour l’aménager aux normes.

Comment se sont déroulées les négociations ?

Elles durent depuis novembre 2013. J’ai rencontré le propriétaire, Francis Combroux, avec qui je devais signer un bail commercial avec promesse de vente en novembre 2014 et qui m’a délivré une autorisation d’établir le siège de ma société pour la domiciliation du courrier. Il ne s’est pas présenté pour la signature. Il me semble également que le notaire a laissé traîner les choses.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

La banque et Initiative Lot sont d’accord pour m’accorder le prêt nécessaire à mon installation et je suis inscrit à la Chambre de commerce du Lot. Je viens de recevoir un appel à cotisation du RSI alors que je n’ai pas commencé mon activité ! J’ai trouvé deux autres locaux. Pour l’un, le propriétaire enthousiaste a subitement changé d’avis. Avec le second, cela ne s’est pas fait parce qu’il préfère une vente à une location. Aujourd’hui, toutes les portes me sont fermées. Les notables de Souillac craignent-ils de voir leur ville perdre leur prestige avec un tel commerce ? Je suis découragé, écœuré. Je suis plein de dynamisme et de bonne volonté mais je n’ai aucun soutien.


Un autre acheteur

Le propriétaire du Tivoli, Francis Combroux, nous explique qu’entre-temps il a trouvé un acheteur. Le notaire, Maître Maubrey, est quant à lui tenu au secret professionnel. Il a reçu les deux parties et se dit navré qu’ils n’aient pas pu se mettre d’accord. Il a présenté d’autres affaires à Abdenahim Boutroussit, mais qui n’ont pas abouti.

Interview par la correspondante de La Dépêche O. Le Gall