Aménagement du tour de ville de Gourdon. Cabanes ne lâche pas.

La Vie Quercynoise interview Philippe Cabanès président de l’association « Ne touchez pas à nos platanes »

Quelle a été votre surprise en apprenant l’abattage des platanes ?

Philippe Cabanès : Ce fut plus qu’une grande surprise surtout quand on annonce dans la presse la veille, la décision prise par le juge d’une procédure tout à fait légale l’arrêt total des travaux pour « jugement au fond ». Quel a été notre stupeur de découvrir à 6 h du matin le bruit des tronçonneuses.

Averti par les riverains, j’ai d’abord pensé qu’ils abattaient les arbres malades désignés par le rapport phytosanitaire. Je me suis rendu sur place et j’ai constaté l’entreprise de la Pépinières viganaises, mandatée par la commune, qu’ils abattaient, dix-sept arbres dont dix platanes.

 

Comment qualifiez-vous cette décision d’abattre les platanes ?

Philippe Cabanès : Les choses comme annoncé ont été faites dans la « légalité », moi je pense qu’elles ont été faites dans l’« illégalité ». Au-delà de la population qui est sous le choc, les avocats et les juristes sont abasourdis par cette décision qui a été prise dans des conditions que je précise. À 5 h du matin, la CCQB, par un nouvel arrêté en date du 6 décembre, a eu l’autorisation de l’abattage des arbres. Simultanément à 6 h du matin, l’arrêté était affiché par la mairie et l’entreprise entame l’abattage des arbres. Des conditions légales ? C’est pour le moins curieux…

Au-delà de cet acte, je dois préciser que beaucoup de monde de Gourdon dit que c’est un acte sournois, de lâcheté. Chacun a le droit de penser au bien-fondé ou pas de ce projet. Avec notre association, nous nous sommes battus exclusivement pour le maintien des platanes. Bien évidemment nous avons toujours été favorables à l’amélioration de la circulation, du réseau d’eau etc. Il y avait 4 projets, un seul a été pour, une majorité contre et c’est celui qui a été choisi, dont l’abattage des platanes. C’est là que nous avions pris la décision de monter l’association de défense des platanes où nous avons eu plus de 2 500 signatures contre l’abattage. Malgré cette procédure, elle a maintenu et persisté et nous arrivons au bouquet final en pleine nuit en catimini. C’est pour moi agir en position de lâcheté.

 

Comment va réagir l’association maintenant que les arbres sont abattus ?

Philippe Cabanès : Devant cette situation ubuesque, nous réfléchissons et prenons contact et conseil avec nos avocats. Il est bien évident que cette situation ne restera pas en l’état. Les arbres sont abattus, Gourdon est défiguré, mais nous irons jusqu’au bout de notre démarche. Nous irons jusqu’au respect du droit et le respect de la justice.

Nous avons obtenu satisfaction devant un juge, lequel a mis un arrêté, pour « jugement au fond ». Mme le maire conteste cet arrêté et au lieu de faire confiance à la justice, dans la plus grande illégalité et non pas dans la légalité en accord dit-elle, et ça c’est le bouquet, de ses avocats qui lui conseillent d’aller contre la justice en agissant ainsi. On n’a jamais vu cela et je pense que l’on ne peut pas laisser cette situation en l’état.

Olivier Ageorges La Vie Quercynoise

Gourdon: Projet Tour de ville, les 17 arbres ont été abattus