Cahors: Restauration de la cathédrale, ouverture au public de l’archidiaconné prévue

l’archidiaconné
Une enveloppe de 1,5 million d’€ a été allouée pour cinq ans de travaux, qui vient s’ajouter au budget annuel d’entretien de la cathédrale qui est lui de 100 000 € par an. »
Ce conséquent programme d’investissement a ainsi débuté en 2016 par la réfection de l’extérieur de la chapelle d’Axe qui a bénéficié également en 2018 d’une restauration intérieure, en vue d’accueillir la relique de la Sainte-Coiffe.

 

 
 

En témoin de l’histoire

Pour Jean-Louis Rebière, l’originalité de ce monument est « son imbrication dans le tissu urbain de la ville. C’est cette proximité immédiate avec le cœur de Cahors et la vie de ses habitants qui en fait la singularité. Très peu de cathédrales en France bénéficient de ce lien si intime avec la ville. D’autant que cette ville a gardé tout son caractère médiéval, faisant que les deux sont quasiment contemporaines l’une de l’autre. »
L’autre originalité forte de cette cathédrale est son absence d’unité de style : quasiment toutes les périodes de l’histoire de l’architecture y figurent. « Roman, gothique, baroque, Renaissance, remodelés au fil des siècles. Si on peut dire que la cathédrale est hétéroclite sur le plan des styles, il faut reconnaître qu’elle conserve une cohérence spatiale », assure l’architecte des monuments historiques.

Monument historique classé et inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1998, la cathédrale bénéficie d’un programme de restauration de 1,5 million d’euros sur cinq ans.

En 2017, la cathédrale Sainte-Etienne a vu la mise en œuvre d’une couverture neuve sur le clocher. « Puis en 2019, nous avons poursuivi avec la 1re tranche de travaux de l’ensemble des couvertures restant à restaurer, ainsi que les coursives du chevet. Suivront les couvertures hautes et la restauration de la façade de l’archidiaconé, ce sera la 2e phase. Elle s’étalera sur les deux prochaines années », dévoile l’architecte en chef.

 L’originalité de ce monument est « son imbrication dans le tissu urbain de la ville.
L’originalité de ce monument est « son imbrication dans le tissu urbain de la ville.

Mais la splendide cathédrale sera malgré tout encore convalescente puisqu’à l’horizon des cinq années à venir : les grandes chapelles, la chapelle profonde et la chapelle Saint-Martin seront aussi concernées par des travaux.
« Nous avons un objectif, souligne Jean-Louis Rebière, parvenir à valoriser tous les espaces de la cathédrale et une grande partie des bâtiments conventuels. »
En effet, l’archidiaconé restera un des derniers éléments à intégrer dans cette campagne de restauration du XXIe siècle.

Le cloître de la cathédrale.

 

Le cloître de la cathédrale. – . Photo DDM – LaeB.

L’archidiaconé amené à s’ouvrir au public

L’archidiaconé, cet ensemble de bâtiments dans le prolongement de la cathédrale, appartient en totalité à l’Etat. « S’il y a une partie (église et sacristie) à vocation cultuelle, trois autres bâtiments – dont l’ancien presbytère – offrent un potentiel intéressant, mais non exploité. Il y a la moitié de ces espaces qui n’est pas utilisée », détaille Jean-Louis Rebière.
Le potentiel est donc intéressant en termes de surfaces mais aussi d’implantation en plein centre-ville. Le Grand Cahors avec l’Etat et l’ensemble de leurs partenaires ont donc ébauché un programme de réhabilitation consistant à valoriser culturellement ces lieux qui s’inscrivent autour du cloître de la cathédrale Saint-Etienne.
Une étude de programmation sur l’archidiaconé a d’ailleurs été rendue. Ce dossier devra se construire en concertation et restera axé sur un projet de médiation patrimoniale, afin de rendre l’archidiaconé accessible au plus grand nombre.

Laetitia Bertoni La Dépêche