Collèges et lycées. Malgré une baisse du nombre d’élèves, le Lot va gagner 10 postes

. La rentrée 2019 se prépare dans le Lot, et si une classe de 4e va fermer à Lacapelle-Marival, d’autres postes vont être créés à Souillac, Gourdon, Saint-Céré et Figeac

La rentrée 2019 dans le département du Lot se prépare déjà activement au sein des services de l’Éducation Nationale. Et si le département du Lot a connu une baisse des effectifs de 104 élèves en 2018, cette chute tend à s’estomper pour les prévisions de rentrée 2019 avec la perte de 56 élèves. Malgré cette diminution, la dotation pour la rentrée 2019 dans le 2nd degré (collèges et lycées) est de 10 postes.

« Cela montre bien que malgré la baisse des effectifs, on est dans le soutien à la ruralité »,

précise Xavier Papillon, Directeur académique des services de l’éducation Nationale (Dasen) du Lot. Cette dotation est selon lui liée au nombre de structures, c’est-à-dire au nombre d’établissements disséminés sur le territoire, mais aussi au nouveau mode de calcul, avec la prise en compte de l’indice de positionnement social. Quelques établissements vont donc gagner un emploi, notamment au lycée Louis Vicat de Souillac ou à Gourdon ; d’autres 1/2 poste comme à Saint-Céré et à FigeacNéanmoins, le collège de Lacapelle-Marival perdra bien une classe de 4e, malgré des effectifs juste à la limite des seuils de dotation.

Savoirs fondamentaux et réforme du lycée

« Il y a un gros travail à accomplir pour la syntaxe et le rédactionnel, ajoute Xavier Papillon, mais aussi sur les bases des règles de calcul ». Les évaluations au primaire et au collège servent ainsi à déterminer quels sont les appuis dont ont besoin les élèves pour la réussite scolaire. Dans les collèges, le dispositif « devoirs faits » est emblématique et permet d’accompagner les jeunes.

Il a aussi souhaité défendre la réforme du lycée, en soulignant qu’elle n’était pas faite pour supprimer des postes mais pouraider à la réussite dans les études supérieures, avec une orientation mieux ciblée. Dès la rentrée prochaine, les lycéens devront donc choisir leurs spécialisations. Les 7 spécialisations standards seront bien présentes dans tous les lycées du Lot, et les 5 spécialités d’enseignements rares seront proposées dans au moins un des établissements du Lot.

« C’est une offre supplémentaire, poursuit le Dasen, avant, on avait S, ES ou L, et d’ailleurs la filière L n’était pas présente à Louis Vicat ».

Enfin, le fameux Parcoursup qui ne satisfaisait pas nombre de jeunes fonctionne pourtant bien dans le Lot.

« En 2018, tous les élèves ont eu une solution. La classe passerelle qui permet d’accueillir les élèves qui n’avaient pas de place n’a pas ouvert cette année. Mais si besoin, elle pourra tout de même être ouverte l’année prochaine »

ajoute Xavier Papillon.

Rumeurs

Le Dasen a également déploré la circulation de fausses informations et rumeurs au sein de la communauté éducative, des parents d’élèves mais aussi des élus. Ainsi il dément formellement l’ouverture à la rentrée prochaine d’un quelconque établissement public local des savoirs (structure qui a pour vocation d’englober écoles maternelle, primaire et collège en un seul site). Il s’insurge également sur le fait que certains pensent qu’il travaille et décide seul, « alors que nous travaillons de concert avec les élus, les parents d’élèves… »

Pas de fusion mais une mutualisation pour Lacapelle-Marival et Latronquière

L’éventuelle fusion entre les collèges de Latronquière et de Lacapelle-Marival n’est également pas exacte. En effet, il n’y a aura pas de fusion à proprement parler, mais une mise en place d’une mutualisation des chefs d’établissements.

Le principal du collège de Lacapelle-Marival sera donc désormais également celui du collège de Latronquière. En contrepartie et afin d’assurer une présence de direction à temps plein à Latronquière, un poste de CPE (conseiller principal d’éducation) va être créé. Mais ce ne sera pas une fusion à proprement parler, à savoir que Latronquière conservera son numéro d’établissement et sa dotation propre.

L’Occitan bien présent

Enfin, Xavier Papillon a souhaité aborder l’enseignement de l’occitan, qui est une priorité sur la région Occitanie. « Nous avons un projet ambitieux de développement de la langue et de la culture occitane au sein de la région » précise Xavier Papillon. Trois sites bilingues existent déjà dans le Lot, auxquels s’ajoute la présence d’une calendrette. Un site supplémentaire sur le bilinguisme devrait donc être ouvert, et dans les années à venir, 100 % des écoles du 1er degré devraient avoir une sensibilisation à l’occitan. Cette sensibilisation permettra de développer ensuite cet enseignement régional dans les collèges et les lycées.

actuLot