Conseil départemental: Bio et circuits courts

Le département veut amplifier son action en faveur du bio et des circuits courts. Il lancera en 2020, deux appels à projet pour développer ces productions locales. Ils seront chacun dotés d’une subvention pouvant atteindre 100 000 € par an.

La production locale, le bio, le bien manger, les bons produits, tout cet ensemble a largement dominé le menu de la séance du conseil départemental qui se déroulait hier matin à Regourd à Cahors. Le focus donné par Marc Gastal sur la restauration scolaire et la part croissante faite aux produits locaux, soit 24 % du total des achats de denrées alimentaires de tous les collèges lotois (en hausse de 5 % en un an) constituait déjà un élément significatif.

Mais le département veut aller plus loin et plus vite dans ce domaine. «Pour les repas servis en restaurants collectifs publics, la loi promulguée en 2018, a rappelé le président Serge Rigal, nous fixe un objectif d’arriver pour 2022, à 50% de produits locaux, dont 20% issus de l’agriculture biologique.»

 

Sans attendre, le Lot s’est engagé dans cette démarche, comme le soulignait Jean-Jacques Raffy dans son rapport, en évoquant l’animation conduite en partenariat avec les trois collèges de Souillac, Martel et Vayrac et l’association Bio46, visant à alimenter ces établissements de manière plus régulière en produits laitiers, viandes et légumes bio.

 

Deux subventions de 100 000 € par an

Avec le coup d’accélérateur donné par le biais d’une autre voie, celle de l’appel à projet, la stratégie du département pour accroître la part du bio et des circuits courts change de dimension et de rythme. Jean-Jacques Raffy, le rapporteur de ce dossier, en donnera les clés : «Il est proposé de lancer deux appels à projets dès cet automne afin qu’ils soient opérationnels dès le début de l’année 2020. La durée expérimentale serait de deux ans.»

 

Ces projets pourraient, par exemple, permettre de «diffuser l’esprit bio, y compris dans des labels de qualité» ou de «favoriser le développement de circuits courts offrant des conditions financières équilibrées entre producteurs et acheteurs.» L’engagement du département n’est pas neutre du tout puisque ces appels à projet pour la période 2020-2021, bénéficieront d’une subvention importante pouvant atteindre 100 000 € par projet et par an.

 

«On revient aux sources, il y a quelques années on avait créé les coopératives agricoles. Le consommateur a changé, l’initiative du département est très bonne», a commenté Christian Delrieu. «Oui aux circuits courts mais il faut que ce soit organisé et contrôlé», notait Gilles Liébus.

 

Après ce signe fort donné par le département, le soutien unanime apporté à la chambre d’agriculture du Lot qui pourrait perdre 800 000 € si le projet budgétaire gouvernemental devait se concrétiser (lire ci-dessous), s’inscrit dans une logique de raison : «Nous invitons le gouvernement à entendre la sagesse du monde rural.»

 

Au fil des dossiers

Restauration scolaire : les tarifs 2020. Voici les tarifs annuels de restauration pour 2020 : 453 € pour les demi-pensionnaires cinq jours ; 406 € pour les demi-pensionnaires quatre jours ; 1 155 € pour les internes cinq jours ; 3,40 € pour les tickets à l’unité.

 

Nouvelles délimitations cantonales. Dans la perspective des élections municipales de 2020, l’assemblée a validé les modifications territoriales des cantons décidées par décret par le Conseil d’Etat sur le périmètre de nouvelles communes. Ainsi, la commune nouvelle de Cœur-de-Causse est rattachée au canton Causse et Vallées ; la commune nouvelle de Saint-Géry-Vers rejoint le canton de Causse et Vallées ; la commune nouvelle de Porte-du-Quercy est rattachée au canton de Puy-l’Evêque.

 
  • Naissance de « Public Labos ». Pour assurer le devenir du laboratoire d’analyses départemental, le Lot s’est associé aux Gers, au Tarn et au Tarn-et-Garonne afin de former une entente interdépartementale appelée «Public Labos». Il s’agit d’un groupement d’intérêt public. Catherine Marlas, Marc Gastal et Jean-Jacques Raffy siégeront à l’assemblée du GIP.
Jean-Michel Fabre La Dépêche

Qu’est-ce qu’un projet alimentaire territorial?

La reconnaissance d’un projet alimentaire territorial au sens de la loi n°2014-1170 d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 permet au porteur de ce projet d’utiliser la marque « Projet Alimentaire Territorial » reconnu par le ministère de l’Agriculture et le logo associé.

La procédure de reconnaissance, élaborée de manière multi-partenariale, a vocation d’une part, à identifier et à valoriser les projets existants et d’autre part, à favoriser l’émergence de nouveaux projets alimentaires territoriaux en permettant aux porteurs de projets de bénéficier d’outils pratiques (guides, appui technique).

Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont l’ambition de fédérer les différents acteurs d’un territoire autour de la question de l’alimentation, contribuant ainsi à la prise en compte des dimensions sociales, environnementales, économiques et de santé de ce territoire.

À qui s’adresse ce dispositif ?

Ce dispositif de reconnaissance s’adresse à des organismes publics ou privés à but non lucratif porteurs d’enjeux de l’alimentation et qui s’engagent dans un projet alimentaire territorial.

Comment faire reconnaitre son projet ?

La structure porteuse du projet doit déposer un dossier de candidature auprès de la Direction (régionale) de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF/DAAF) de sa région.

Les dossiers sont instruits au niveau régional, puis transmis à la direction générale de l’alimentaion (DGAL) qui assure la coordination nationale de la procédure.

Les candidats à la reconnaissance sont invités dès à présent à prendre contact avec les DRAAF/DAAF en amont du dépôt de leur candidature afin de s’assurer de la recevabilité de celle-ci et de bénéficier de conseils utiles.

ministère de l’agriculture

À télécharger

Notice à l’attention des porteurs de projets PAT (PDF, 554.61 Ko)

Fiche de candidature PAT (ODT, 146.56 Ko)

Convention d’utilisation de la marque collective (PDF, 74 Ko)

Règlement d’usage de la marque collective (PDF, 2.46 Mo)