De nouvelles aides pour Cahors

Quatre nouveaux dispositifs à destination des particuliers et des entreprises vont bénéficier à la reconquête du cœur d’agglo. Ils ont été votés mardi par le conseil municipal.

Cahors fait partie depuis l’an dernier du club des 222 villes moyennes en France à bénéficier du programme «Cœur de ville» lancé par l’Etat pour revitaliser les centres urbains. Comme le rappelait mardi soir, Michel Simon premier adjoint en charge de l’urbanisme, lors de la séance du conseil municipal, «des financements ont été obtenus pour la rénovation des halles, pour le chantier du complexe cinématographique, pour l’aménagement de la rue du Château du Roi ou encore le projet de l’Office du commerce et de l’artisanat.»

Le processus va connaître une accélération avec les nouveaux outils présentés devant les édiles. L’Action logement va financer les opérateurs de logements sociaux et les investisseurs privés. «On va pouvoir bénéficier de la cotisation des entreprises locales dans le cadre du 1 % logement et non plus au niveau national», précise Michel Simon qui ajoute : «L’aide peut aller jusqu’à 1 000 € du m2.» Un autre dispositif dit de «défiscalisation immobilière Denormandie» (du nom du ministre chargé de la ville) s’appliquera à l’ensemble du périmètre, boucle, Cabessut, Saint-Georges. Les futurs propriétaires bailleurs pourront bénéficier d’une défiscalisation lorsqu’ils rénoveront un logement. Dans le panel des nouvelles aides, l’adjoint à l’urbanisme citera le partenaire Epareca pour le «recyclage» des locaux commerciaux. Il développera, enfin, le grand projet de requalification du Palais de Via (l’ancienne prison) : «Nous avons été sélectionnés dans l’appel à consultation avec quatre autres villes en Occitanie. On va pouvoir lancer dès cet été l’appel à candidature pour la reconversion de ce joyau du patrimoine, 3 000 m2 à reconquérir pour en faire de l’habitat, de l’hébergement touristique, des espaces d’activités.»

L’exemple cadurcien commence à faire école : «Avec Michel Simon, nous sommes régulièrement conviés à en parler un peu partout en France», a indiqué Jean-Marc Vayssouze. Le dossier Cœur de ville a été adopté à l’unanimité moins une abstention, celle de Michel Grinfeder choqué par «l’aspect rébarbatif du futur multiplexe». «Vous critiquez un bâtiment en construction, votre analyse n’est pas objective», rétorquera le maire. Jean-Marc Vayssouze en est sûr : «Le pari de la reconquête du cœur d’agglomération est en train de générer des espoirs et on n’a encore rien vu.»

La Dépêche