Effectifs trop élevés dans les écoles et les maternelles

La rentrée ne se fait pas sans heurts dans le Lot. Entre des effectifs trop élevés et une réforme encore floue, la Fédération syndicale unitaire (FSU) tape du poing.

La question est la même ici qu’ailleurs en France : où sont passés les professeurs ? Tandis que les écoliers ont repris en début de semaine le chemin des salles de cours, la rentrée de leurs professeurs se fait dans un profond mal-être. «On manque de moyens», déplore Benoît Debals, secrétaire départemental de la Fédération syndicale unitaire (FSU), qui constate une «désaffection du métier, en relation avec des salaires non revalorisés».

À chaque rentrée, c’est le même bras de fer : les effectifs d’élèves sont trop élevés par rapport à ceux des professeurs. «Dans l’idéal, il ne faut pas plus de 25 élèves par classe», précise Benoît Debals. Or, à titre d’exemple, la maternelle de Montcuq compte 60 à 70 élèves pour deux classes. «La carte scolaire de l’an dernier prévoyait zéro suppression et zéro création (de poste) pour cette année. Donc, si on veut en ouvrir un dans une classe trop chargée, on est obligé d’en fermer un dans une autre classe». Dans certaines écoles – Béduer, Salviac, Frayssinet-le-Gélat, Soturac, Montcuq, Brengues – des postes ont été créés mais pour un an seulement, sans certitude aucune pour la suite. Un pansement qui ne satisfait pas le syndicat.

Dans les collèges et lycées, les mêmes problèmes d’effectifs se posent. «La moyenne départementale ne veut rien dire», affirme Florence Cabrit, secrétaire départementale. «À Champollion (à Figeac), ils sont 36 par classe. Quant à Cajarc, Gramat et Lacapelle, ils n’ont pas obtenu l’ouverture d’une classe pour laquelle ils s’étaient battus.» Les inquiétudes des professeurs portent également sur la réforme des lycées. Comment préparer les élèves ? Quelle pérennité pour les enseignements spécialisés ? Que vont devenir les lycées de périphérie ? Quelle sera la valeur du futur baccalauréat ? Autant d’interrogations laissées pour l’heure sans réponses.


Le spleen des profs principaux

Les candidats aux postes de professeurs principaux se font toujours plus rares. «C’est de plus en plus difficile. On demande aux professeurs principaux d’être multitâches : prof, conseiller d’orientation, assistant social», souligne Anne-Marie Bonhomme de la FNSU. «C’est stressant et chronophage».

Caroline Peyronel La Dépêche