Forte croissance de l’agriculture biologique lotoise

Installée en agriculture biologique sur la propriété familiale de Bagat-en-Quercy, Delphine Lasvènes organise des animations et des ateliers dans sa ferme pédagogique «Qu’es aquò». Depuis juin 2018 elle préside Bio 46, une association créée en 1997, membre du réseau FNAB et de Bio Occitanie, regroupant une centaine d’adhérents. Détails.

Quelles sont les actions de Bio 46 ?

Nous apportons un accompagnement technique et administratif aux producteurs bio du département, toutes filières confondues. L’association est animée par trois salariées, une coordinatrice et deux techniciennes en production animale et végétale. Nous formons les agriculteurs et nous les aidons à développer et à commercialiser leur production. L’accent est mis sur la communication, avec des actions de promotion et de sensibilisation du grand public.

Comment se porte l’agriculture biologique dans le Lot ?

Elle est en forte progression, avec 364 producteurs bio recensés en 2017. Cette croissance est due à un nombre important de départs à la retraite, à des reprises d’exploitations et à des reconversions, et à une prise de conscience environnementale. Les jeunes exploitants ont su s’adapter à la demande des consommateurs et à de nouvelles habitudes alimentaires privilégiant les produits bio. Ils ont créé des filières nouvelles, avec des produits transformés commercialisés localement en circuits courts ou à plus grande échelle dans les collectivités et les écoles. Nous sommes sur une majorité de petites exploitations en polyculture, humainement gérables, avec une parfaite traçabilité.

Quelles sont les contraintes de la réglementation ?

Elles sont drastiques. Il faut trois ans pour passer en conversion bio. Des contrôles stricts ont lieu tous les ans, avec analyse du sol et des produits. Tous les traitements de synthèse sont interdits. Seul le soufre et le cuivre en quantité limitée sont autorisés. Nous utilisons des préparations naturelles, des macérations de plantes, et des oligoéléments. Il faut privilégier le travail en préventif, en préparant bien le sol pour éviter les menaces. La perte de rendement est compensée par une production de meilleure qualité.

Contact : 05 65 30 53 09.