La Maison de l’Artisan reste à l’écoute des adhérents

À situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel : depuis le début du confinement, la Maison de l’Artisan que préside Bernard Sauvagnac, a mis en place une organisation pour rester à l’écoute des adhérents, ils sont plus de 700 dans le département. Les sept salariés de l’organisme dont le directeur Frédéric Cosneau, tous en télétravail, informent, conseillent et accompagnent les artisans dans leurs démarches. « Il existe, dit Frédéric Cosneau, une panoplie d’aides au niveau fiscal, report de charges sociales, Urssaf pour l’activité partielle, prêt de trésorerie avec des garanties de prise en charge par l’Etat, report des échéances dont ils peuvent bénéficier qu’ils soient commerçants ou artisans, à condition d’en faire la demande ». Pour certains, dès le premier jour du confinement, il a fallu impérativement fermer boutique. C’est le cas des coiffeurs par exemple, pour d’autres l’activité est maintenue, les métiers de bouche, le BTP, les garages mais uniquement pour la partie mécanique, réparation. « Tous nos adhérents ne connaissent pas forcément ce dont ils peuvent bénéficier, dit encore le directeur de la Maison de l’Artisan. Il y a le fonds de solidarité qui se traduit par une aide de 1 500 € pour les entreprises qui ont subi une baisse du chiffre d’affaires d’au moins 70 % entre mars 2019 et mars 2020. Au niveau de l’U2P, on demande que ce taux soit ramené à 50 % pour élargir le nombre d’entreprises éligibles. Dans le même temps la Région Occitanie a, également, créé un fonds qui vient en aide aux entreprises dont le CA accuse une baisse allant de 40 à 70 % sur cette même période ».

La durée du confinement et l’état des trésoreries les inquiètent

Selon Frédéric Cosneau et ses collaborateurs, qui s’entretiennent tous les jours avec les artisans au téléphone ou par émail, l’inquiétude domine : « Ils s’interrogent sur la durée du confinement et sur leur capacité à pouvoir faire l’avance des salaires en cas d’activité partielle, l’Etat ne remboursera qu’à la fin avril. Il y a les charges qui continuent, les loyers à régler. Leurs trésoreries vont-elles pouvoir le supporter ? ».

Frédéric Cosneau rappelle que la Maison de l’Artisan reste à leur écoute. « Aujourd’hui, on accompagne et on fait un travail de veille ».

J-M. F. La Dépêche