La qualité du silence

La diminution de l’activité humaine a réduit le bruit de nos machines et les sons dérangeants de nos rues. Par effet de contraste, ce quasi-silence humain met en valeur les sons de la nature et souligne la nocivité des bruits que nous générons en situation « normale ». Le confinement ouvre pour le jour d’après des désirs sonores respectueux des santés humaine, animale et environnementale.

Le bruit est une forme de pollution, au même titre que la pollution de l’air, de l’eau, du sol. Notre société produit de nombreux déchets sonores : bruit des transports terrestres et aériens, des constructions, de l’industrie, de l’agriculture et des loisirs. Depuis 2018, l’Organisation mondiale de la santé considère le bruit comme l’un des principaux risques environnementaux pour notre santé. Les bruits peuvent en effet être toxiques : ils fragilisent notre système auditif, perturbent notre sommeil, affectent notre concentration et nos apprentissages, modifient nos systèmes endocriniens et cardiovasculaires. Ainsi, près de 11 mois de vie en bonne santé en moyenne par Francilien seraient perdus sur une vie entière.

Le bruit est une pollution

Le bruit induit des effets délétères analogues chez les animaux. Le bruit masque les communications sonores animales, empêchant le transfert des informations essentielles sur l’identité, la présence, le statut des individus.