Le Parc sur la voie du label et de la transition

Deux dossiers chauds vont animer l’année 2017 du PNR : la candidature au label Géoparc-Unesco et l’unité de méthanisation de Gramat. La présidente Catherine Marlas nous en dit plus, et tient à clarifier ses positions.

Le Parc naturel régional des causses du Quercy entre dans sa 18e année d’existence. Sa présidente Catherine Marlas (photo ci-contre) et son équipe se verraient bien fêter cette majorité par l’obtention d’un label Unesco. Mais d’autres dossiers vont également retenir l’attention du Parc, à l’instar de l’unité de méthanisation de Gramat.

Avis positif des experts pour le label Géoparc-Unesco

«La volonté de candidater au label Géoparc mondial-Unesco a été inscrite dès 2012» déclare Catherine Marlas, et le renouvellement de la charte du PNR pour une durée de 12 ans.

Rapidement, l’équipe du Parc s’est attelée à la constitution du dossier de candidature à ce programme de l’Unesco visant à valoriser un territoire au patrimoine géologique remarquable. «Tout en montant le dossier, le label nous a demandé de mener des actions ciblant la géologie. Nous avons donc bâti une stratégie géotouristique, travaillé le dossier, pour le déposer en novembre 2015» explique la présidente.

Suite de l’aventure Géoparc, deux expertes de l’Unesco sont venues évaluer sur place la candidature lotoise en juin dernier. «On leur avait concocté un circuit pour qu’elles découvrent la géologie mais aussi pour qu’elles rencontrent les élus, les habitants, et tous les acteurs du territoire» raconte Catherine Marlas.

Un rapport a ensuite été présenté au mois de septembre à l’organisation mondiale. Et, lundi 23 janvier, une bonne nouvelle est arrivée aux oreilles de l’équipe :

«Les experts ont émis un avis positif pour notre candidature. C’est bon signe. Mais la décision finale est entre les mains de l’Unesco» rapporte Benjamin Guiral, chargé de communication au PNR. De quoi être optimiste avant le verdict, qui sera rendu au printemps.

Des réserves sur l’unité de méthanisation de Gramat

L’installation d’une unité de méthanisation à Gramat a beaucoup agité la vie locale en fin d’année. Des voix se sont élevées contre ce projet porté par la SAS Bioquercy. «Il a été demandé au Parc d’émettre un avis. Après avoir examiné le dossier, nous avons donné à l’unanimité un avis favorable mais avec des réserves» précise Catherine Marlas.

Des réserves focalisées sur les risques qui pèsent sur la qualité de l’eau et sur l’épandage. «Nous avons demandé à être associés au suivi de la qualité de l’eau, notamment en période d’épandage, au niveau des résurgences de l’Ouysse, à Cabouy et Saint-Sauveur. Nous voulons aussi n’autoriser l’épandage qu’en période de croissance des végétaux, et être destinataire des analyses réalisées pour mesurer la teneur en métaux lourds des sols après épandage» souligne la présidente du PNR. Cette dernière souhaite également que les 61 hectares d’habitat d’intérêt communautaire que possède le Parc, c’est-à-dire les pelouses sèches et les landes emblématiques des causses, ne soient pas concernés par l’épandage.

«Il y a de la désinformation qui a été faite, en disant que le Parc avait donné un avis favorable. Oui, mais avec des réserves. En même temps, le PNR a inscrit dans sa charte qu’il fallait aussi développer les énergies renouvelables. On ne peut pas vouloir remplacer le nucléaire et crier au loup à chaque fois qu’on essaye d’amener des solutions» estime Catherine Marlas.

«Il faut en finir avec les levées de boucliers. On parle de transition et on ne fait rien ? Non, on la met en œuvre» conclut-elle.

Mathieu Fontaine La Dépêche

Les autres PNR en Occitanie

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2 PNR sont en projet : PNR des Corbières Fenouillèdes (11, 66) et celui de l’Aubrac (12, 15, 48).