Le Préfet fait le point et organise la réserve civique

Dans le contexte sanitaire actuel, le Gouvernement appelle à la solidarité de tous. Dans le cadre des associations menées par de nombreuses associations, certains bénévoles de plus de 70 ans sont dans
l’impossibilité de tenir leur place. Afin de pallier cette situation, les plus jeunes et moins fragiles sont appelés à la solidarité.
Le dispositif de la réserve civique a été mis en place. Il permet de réunir les initiatives et structures en manque de bénévoles et les personnes qui souhaitent s’engager près de chez eux auprès des personnes
vulnérables.
Vous pouvez dès à présent vous inscrire sur la plateforme
https://covid19.reserve-civique.gouv.fr/
Quatre missions vitales ont notamment été identifiées :
– Aide alimentaire et d’urgence. Vous distribuez des produits de première nécessité (aliments, hygiène…) et des repas aux plus démunis.
– Garde exceptionnelle d’enfants. Vous aidez à garder des enfants de soignants ou d’une structure de l’Aide Sociale à l’Enfance.
– Lien avec les personnes fragiles isolées. Vous participez à maintenir le lien (téléphone, visio, mail…) avec des personnes fragiles isolées : personnes âgées, malades ou en situation de handicap.
– Solidarité de proximité. Vous faites les courses de produits essentiels pour mes voisins les plus fragiles.

Le Préfet


Michel Prosic fait un point de la situation

Après pratiquement une semaine de confinement, le préfet du Lot, Michel Prosic fait un point de la situation. Ces derniers jours, le Lot est passé à neuf cas avérés de coronavirus. 10 000 automobilistes et piétons ont été contrôlés, 28 verbalisés.

Confiné comme tous les Lotois, le préfet Michel Prosic multiplie les réunions téléphoniques depuis son bureau, place Chapou à Cahors. C’est là qu’il a décidé il y a une semaine d’activer le Centre opérationnel départemental pour répondre aux interrogations des Lotois. Après une semaine de confinement totalement inédite en France, Michel Prosic fait un point de la situation dans le département.

 

Estimez-vous que les Lotois respectent les consignes gouvernementales face à la pandémie?

Cela fait quatre jours (NDLR : l’entretien s’est déroulé vendredi soir) que le dispositif a été mis en place. Dès le premier jour, c’est-à-dire mardi dernier, nous avons eu 13 000 connexions sur le site de la préfecture du Lot pour télécharger l’attestation dérogatoire. Ils ont bien compris que ces déplacements ne sont autorisés que pour une activité professionnelle – tous les emplois ne sont pas « télétravaillables » – pour s’alimenter, pour un motif de santé, un motif familial impérieux et pour faire du sport. Faire du sport, ce n’est pas prendre son vélo et faire 180 km. Il ne s’agit que d’une sortie brève, 2 km autour de chez soi, pour s’aérer.

Police et gendarmerie ont mené des contrôles. Quel est le bilan en tirez-vous ?

À la date d’hier soir (vendredi), 8 376 véhicules avaient été contrôlés, ce qui représente 9 293 personnes, les piétons compris. Sur ce total, 28 ont été verbalisées, une faible proportion donc. L’idée était d’expliquer, de faire surtout de la pédagogie. Le message a été reçu, mais j’en appelle au civisme des Lotois. En restant chez soi, on se protège et on protège les autres.

Les marchés resteront-ils autorisés ?

Je suis en contact régulier avec les maires. Les marchés sont autorisés mais se limitent à l’alimentaire. Des mesures de distance ont été prises pour séparer les étals. Le marché est un lieu de cohésion sociale mais dans cette période, on doit se limiter au seul geste d’achat.

Sur les travaux en cours, les grands chantiers ?

Je me suis entretenu avec le président de la fédération du bâtiment, il faut que les chantiers continuent. Je suis en contact avec le milieu économique lotois, je me suis entretenu avec les présidents des organismes consulaires, CCI, chambre de métiers, chambre d’agriculture.

Avons-nous assez de masques dans le Lot ?

Sur les masques, la priorité va aux centres hospitaliers. Les pharmacies vont être réapprovisionnées. Le dispositif est en train de monter en puissance.

Certains craignent une vague de malades dans les prochains jours. Qu’en pensez-vous ?

Comme je vous le disais, nous n’avions vendredi que quatre cas avérés (NDLR, ils sont désormais au nombre de neuf, lire notre édition d’hier). Mais on voit qu’à l’échelle nationale et internationale, le virus se propage. On pourrait avoir demain une évolution de la maladie chez nous. Face à cette menace, il n’y a que deux choses à faire : rester chez soi et respecter les gestes « barrières ».

2 500 appels reçus au COD

Le Comité opérationnel départemental est l’équivalent d’une cellule de crise. Le COD est piloté par le préfet qui réunit autour de lui tous les responsables des services de l’Etat, la police et la gendarmerie. Le COD a été « armé » par Michel Prosic dès le 15 mars et jeudi soir son standard (Tél. : 05 65 23 10 00) avait déjà reçu 2 500 appels provenant de chefs d’entreprise, d’artisans, de professionnels de la santé. Le COD a permis avec les élus de mettre en place dès lundi 16 mars l’accueil des enfants du personnel soignant.

La Dépêche