Le second tour des élections municipales est prévu le 28 juin

C’était le souhait majoritaire des associations d’élus, de l’Association des maires de France à France urbaine en passant par l’Assemblée des communautés de France, c’est désormais confirmé : le second tour des municipales dans les 4 897 communes où le premier tour du 15 mars ne s’est pas révélé concluant,  se tiendra le 28 juin.

C’est Edouard Philippe et Christophe Castaner qui l’ont annoncé ce vendredi 22 mai lors d’une conférence de presse à Matignon. 

Cette décision est toutefois « réversible », a indiqué Edouard Philippe. « Nous aurons donc comme le recommande le conseil scientifique une clause de revoyure, elle interviendra sans doute dans deux semaines ».

« Chaque électeur devra porter un masque de protection qui pourra être un masque grand public.. Les électeurs devront apporter leurs stylos personnels pour émarger et chacun maniera soi-même sa pièce d’identité., a détaillé Christophe Castaner. Les membres du bureau de vote devront porter « un masque chirurgical tout au long de l’opération de vote », tout comme « les scrutateurs au moment du dépouillement ».

Les masques seront fournis par les communes avec le soutien plein et entier de l’Etat

Les résidents des Ehpad pourront demander la venue d’un officier de police judiciaire pour faciliter la procuration.

Dans un avis rendu mardi, le comité d’experts ne s’opposait pas formellement à ce second tour en juin. Il évoquait cependant des risques sanitaires « importants » inhérents à la campagne électorale et appellait les autorités à « tenir compte de la situation épidémiologique dans les 15 jours précédant la date décidée du scrutin, ainsi qu’à une surveillance soutenue 15 jours après le scrutin ».

Une campagne « différente », les associations d’élus consultées

Reste désormais à l’exécutif à consulter « les maires de France pour organiser en toute sûreté le scrutin », notamment les procurations. Et à consulter les organisations politiques « pour adapter la campagne à la sécurité sanitaire », a promis Edouard Philippe. Une campagne qui devra se faire « différemment » a prévenu Christophe Castaner, avec des « précautions nécessaires dans les contacts entre candidats et électeurs, la distanciation physique et les masques. Il faudra privilégier une campagne numérique, réfléchir à des professions de foi plus détaillées, plus longues. Nous allons travailler dès la semaine prochaine avec les associations d’élus et partis politiques ».

Une campagne différente donc mais qui ne devrait pas être une campagne au rabais selon Edouard Philippe : « Une campagne de deuxième tour dure maximum cinq jours ; c’est très court. Nous allons avoir cette fois-ci des conditions différentes, avec un peu moins d’intensité mais beaucoup plus de durée. Je fais confiance à l’inventivité de toutes forces politiques. »

Election des maires et des adjoints

95%  des communes essentiellement rurales ont pu élire leurs équipes municipales dès le premier tour mi-mars. La première réunion des conseils municipaux doit se tenir entre le samedi 23 et le jeudi 28 mai.

L’élection du maire et des adjoints devant se faire à bulletins secrets, la présence physique des conseillers est nécessaire. Mais les règles de quorum ont été assouplies et le vote pourra avoir lieu si au moins un tiers d’entre eux sont présents. La possibilité de voter par procuration a également été élargie et le maire sortant devra décider si la réunion se tient avec ou sans public.

Le conseil scientifique a par ailleurs jugé préférable que l’ordre du jour de cette première réunion se limite à l’élection de l’exécutif. « Sur le terrain, c’était une attente très importante des élus.

extraits de France Info, courrier des maires et autres

Les conseils communautaires au complet se tiendront pour leur part au plus tard le 8 juin.

88 % des 1 288 EPCI sont en attente du deuxième tour pour renouveler définitivement leur assemblée délibérante.

Des modalités transitoires, incluant à la fois des conseillers sortants élus en 2014 et des élus de 2020, ont par ailleurs été mises en place dans les 1.100 autres intercommunalités dont les conseils n’ont pas été élus au complet et qui ne pourront pas être installés avant le second tour.

Les intercommunalités (agglomérations, communautés de communes…) jouent un rôle majeur en matière économique et de relance de l’investissement public.

les élections municipales ont placé les collectivités territoriales, à l’exception des régions et des départements, ( où les élections sont prévues en mars 2021), en situation de quasi-blocage.

Entendons-nous : proches du terrain, les élus ont fait preuve d’initiative pour mettre en œuvre dans l’urgence ou soutenir des programmes d’aide et de soutien à destination des acteurs les plus affaiblies. Mais il s’agit de gérer la crise. Pas de relancer l’investissement.