Le sous-préfet s’exprime sur le méthaniseur de Gramat

Jean-Luc Tarrega, sous-préfet de Gourdon, rappelle que la SAS Bioquercy gérant l’unité de méthanisation de Gramat, fait partie du Groupe FONROCHE Biogaz basé en Lot-et-Garonne ; une entreprise souligne-t-il, qui a une bonne expérience de la filière du biogaz, avec une trentaine d’unités installées et une vingtaine sur le carnet de commandes.

L’unité de Gramat s’apprête à gérer 64 000 tonnes de lisier et déchets d’abattoirs par an, dont l’essentiel des intrants est collecté dans un rayon de 35 km autour de Gramat.

Dans un second temps, le sous-préfet fait état du souci des services de l’État de prendre en compte les différents avis exprimés sur ce projet. C’est ainsi qu’a été réduit en 2017 le plan d’épandage initialement arrêté l’année précédente, pour répondre notamment aux préoccupations concernant la nature des sols et les risques potentiels de dégradation des eaux souterraines. Jean-Luc Tarrega assure qu’il a été pris en compte les demandes de renforcement des contrôles de la qualité du digestat, dont les résultats sont soumis à une commission locale de suivi, se réunissant tous les 6 mois. L’exploitant s’est engagé à produire le résultat des analyses tous les mois.

Par rapport aux odeurs dont avaient pu se plaindre des riverains de l’unité de Gramat en août dernier, des interventions ont été opérées au niveau du bio-filtre. Dans ce contexte, ajoute-t-il, les recours engagés par les opposants à cette unité ont été rejetés au fond, y compris devant la Cour de cassation.

Le sous-préfet de Gourdon a également évoqué les incidents qui ont émaillé la période de lancement de l’unité de méthanisation de Gramat, dont l’écoulement de 400 m3 de digestat d’une poche de stockage à Alvignac en avril dernier. « Les premières analyses ont démontré qu’aucune pollution n’est apparue sur la qualité des eaux » assure Jean-Luc Tarrega. Il ajoute : « L’ensemble des incidents ont fait l’objet d’un suivi et les mesures correctives qui s’imposaient ont été apportées ! »

Dorénavant des dispositifs de rétention sont rendus obligatoires, de manière à prévenir toute fuite accidentelle de digestat des poches de stockage.

Le Sous-préfet déclare : « La méthanisation permet de substituer 100 000 tonnes d’engrais chimique, par du digestat, dont il est maîtrisé la qualité et l’innocuité et faisant l’objet d’un suivi permanent. Le plan d’épandage réglementé, décarboné et riche en azote, contesté par certains, fait l’objet de l’approbation des agriculteurs. »

Quant à l’accident du travail survenu le 7 juin dernier, une enquête est en cours pour en déterminer les circonstances. La victime quant à elle devrait recouvrer son aptitude au travail, dans un temps qui n’a pas été précisé.

Le site de l’unité de méthanisation de Gramat doit prochainement ouvrir ses portes à la visite du public, mais la date ne nous a pas encore été communiquée.

J.-C. Bonnemère ActuLot

 

Sept scientifiques s’opposent à l’unité de méthanisation de Gramat