L’épidémie de grippe s’installe

Depuis dix jours, les cas de grippe se multiplient dans le département. Les professionnels de santé sont sur le pont pour faire face à l’épidémie saisonnière qui peut s’avérer très grave pour les personnes les plus fragiles infectées. Le vaccin est encore disponible.

Forte fièvre, courbatures, maux de tête, toux… certains Lotois n’ont vraiment pas eu le cœur à la fête ces derniers jours. Juste avant Noël, la grippe a en effet fait son apparition dans le département et sévit depuis environ une dizaine de jours.

A Cahors, l’hôpital Jean Rougier constate ainsi aux urgences un afflux de patients malades, en particulier de personnes âgées, pour qui la grippe peut s’avérer très grave. «Quand on a une vraie grippe, on est vraiment très mal avec une forte fièvre autour de 40 °C et ce, même si on est un adulte jeune, explique le docteur Olivier Darreye, médecin généraliste à Vayrac. On a l’impression de passer sous un train. La grippe est plus grave qu’un virus classique surtout pour les personnes âgées et certaines personnes fragiles».

Dans son cabinet, le praticien vayracois a vu une petite dizaine de cas s’inviter entre les deux réveillons. «La grippe est là mais ce n’est pas encore le sujet numéro un. On a par contre plein d’autres virus comme la gastro et beaucoup de cas de syndrome viral diffus» précise le docteur Darreye qui insiste sur la prévention et préconise avec force la vaccination en direction des personnes à risque. «Il n’est jamais trop tard. Le souci est qu’il faut quinze jours pour que la vaccination soit effective. Mais même si l’épidémie a commencé, rien n’empêche de se faire vacciner».

Hier matin, à la pharmacie de Saint-Géry, Olivier Bories continuait en effet à délivrer le vaccin contre la grippe. «On a quelques demandes supplémentaires de vaccination et une semaine avec davantage d’activités liées à une augmentation des pathologies. Mais pour l’instant, on ne connaît pas encore une activité massive liée à la grippe. On sent un petit pic mais pas comme il y a deux ou trois ans où l’épidémie avait été très forte et comme toujours était arrivée de façon très brutale». Au comptoir, les patients peuvent toujours compter sur les conseils avisés du praticien. «Au quotidien, on essaye d’expliquer aux gens qui ne veulent malheureusement pas se faire vacciner que s’ils ne le font pas pour eux, ils peuvent le faire pour les autres» confie Olivier Bories. Une résolution à méditer pour 2018.


Vaccination : il n’est pas trop tard

Lancée en octobre dernier, la campagne de vaccination contre la grippe se poursuit jusqu’au 31 janvier 2018. Le slogan «Ne laissons pas la grippe nous gâcher l’hiver» n’a pas vraiment fait mouche dans le Lot. Sur les 34 134 Lotois qui ont reçu le bon de prise en charge (les 65 ans et plus ou encore les personnes souffrant de certaines maladies chroniques), moins d’une sur deux en a fait usage pour le moment. Au 31 décembre 2017, le taux de vaccination atteignait en effet péniblement les 44 %, selon les dernières données de la Caisse primaire d’assurance maladie du Lot.

Alors même si la vaccination reste la meilleure manière de se protéger de la grippe, des gestes de prévention élémentaires sont à observer pour éviter la transmission des virus hivernaux : se laver les mains, se couvrir le nez et la bouche quand on tousse ou éternue, se moucher dans un mouchoir à usage unique et éviter de se toucher le visage, en particulier le nez et la bouche.