Neige: Situation sur les routes

Depuis hier, le Lot est entré véritablement dans l’hiver avec des chutes de neige et des températures. en chute libre. Les mois de décembre et janvier avaient battu tous les records de pluviométrie.

De l’eau, toujours de l’eau mais cette fois glacée. La neige est tombée hier sur les trois quarts du département, s’arrêtant avec plus d’insistance sur les hauteurs. Le Nord Lot, la Bouriane , le Figeacois comme la région de Sabadel Lauzès, ont été les secteurs les plus concernés par cet épisode hivernal qui a couvert la campagne de plusieurs centimètres de poudreuse, laissant les principales départementales «au noir» où, cependant, la prudence était recommandée. Les équipes des routes du Département du Lot ont été mobilisées dès la fin de nuit. Les neuf patrouilleurs sont sortis et sept camions ont fait du déneigement sur les secteurs autour de Labastide-Murat, Gramat, Saint-Céré, Sousceyrac, Latronquière et Lacapelle-Marival. En début d’après-midi tous les axes étaient dégagés.

Des chutes de neige plus légères accompagneront la journée d’aujourd’hui mais le fait marquant des prochains jours est la descente d’un air froid qui va toucher le département. Météo France Albi prévoit des gelées généralisées au moins jusqu’à dimanche. Déjà, hier après-midi, les températures avaient bien chuté avec un -3° relevé sur Comiac, 0° à Lunegarde et à peine 2° à Gourdon. Selon Météo France, pour un milieu d’après-midi, les valeurs relevées, se situaient hier, 7 à 8° en dessous des normales saisonnières. Le phénomène contraste avec les températures nocturnes de décembre relativement douces où le mercure ne descendait pas sous les 5°.

Ce premier véritable épisode hivernal devrait entraîner la formation de plaques de verglas en altitude ou dans les endroits les plus à l’ombre, sur des routes très humides. Les conducteurs devront avoir le pied très léger pour éviter le piège.

Le dispositif hivernal

Le dispositif hivernal en place au sein des services des routes du Département du Lot prévoit, en cas d’alerte météo, des patrouilles sur les routes départementales en fin de nuit. Selon ce que les patrouilleurs constatent sur le terrain, ils peuvent faire appel aux équipes d’intervention. Ce sont vingt camions munis de rabots et de saleuses qui sont alors susceptibles de remettre en état le plus tôt possible la chaussée, au lever du jour Vingt-quatre dépôts de sel sont répartis de manière rationnelle à travers le Lot pour limiter le temps de trajet nécessaire pour recharger les saleuses. De la pouzzolane (pierre de lave) peut également être utilisée par les engins du Département. À noter que des tas de pouzzolane sont disposés, comme en zone de montagne, sur une cinquantaine de points sensibles, essentiellement des côtes (pentes à fort pourcentage, à l’ombre…) : ils sont à la disposition des usagers de la route.

 

25 jours de pluie au mois de janvier

Le tableau météo pour les deux mois de décembre et janvier est monocolore. Du gris et de la pluie. Thomas Noirot, prévisionniste à Météo France Albi a compulsé les statistiques, tous les records ont été battus aussi bien pour la faiblesse de l’ensoleillement que pour le niveau des précipitations.

C’est peu dire que le soleil a brillé par son absence. En tout pour tout, 25 heures de soleil ont été comptabilisées en janvier sur le département du Lot, autrement dit le déficit d’ensoleillement atteint 75 % par rapport à la normale. Sur les 2 mois de décembre et janvier, Météo France a relevé 90 heures de soleil, c’est le nombre le plus faible jamais enregistré. Le précédent record était de 111 heures. À titre de comparaison, en janvier 2017, le soleil avait brillé 123 heures, 5 fois plus que cette année.

Question pluviométrie, les records qui dataient de 1996 sont pulvérisés. En décembre, il a plus 2 fois plus que la normale. Sur Cahors, on est à 140 % de plus. Cet hiver est d’ores et déjà le plus pluvieux de ce début de siècle. «En janvier, précise Thomas Noirot, il y a eu entre 20 et 25 jours de pluie, soit 2 fois plus que la normale». La station automatique de Comiac dans le Figeacois a été «noyée» sous les averses : en l’espace de deux mois, le secteur a reçu 670 mm d’eau, dont 419 mm pour le seul mois de janvier. Pour la même période le Quercy Blanc, la région de Montcuq, Castelnau-Montratier en recevait autour de 150 mm et Gourdon entre 100 et 140 mm. Logiquement, les nappes phréatiques devraient être remplies . Pas si sûr disent les spécialistes qui parlent de ruissellement. Réponse cet été.