Palais de Via: trois candidats retenus pour réhabiliter l’ancienne prison

Une étape de plus a été franchie ce lundi dans le cadre de la future réhabilitation du Palais de Via, l’ancienne prison de Cahors rue du château du Roi. Trois candidats ont été retenus. Ils ont 6 mois pour dévoiler  leur projet.

Le Palais de Via à Cahors s’est éveillé une petite heure, le temps d’accueillir, dans une des salles voûtées rouge brique, l’annonce des trois candidats retenus à concourir dans le cadre du projet de réhabilitation du monument. L’ancienne prison, glacée par des années de fermeture a accueilli fraîchement ses hôtes, dissimulant derrière des corps de bâtiment anonymes voués à disparaître, un patrimoine médiéval exceptionnel, classé en Monument historique depuis le 17 octobre 2019.

 

Un cahier des charges à respecter

L’opération qui sera conduite au Palais de Via devra respecter un cahier des charges qui tient d’abord à la qualité du bâti classé monument historique. Elle devra associer l’habitat familial et étudiant, l’hébergement touristique, des espaces d’activités, pour partie une offre de stationnement et d’équipements publics pour favoriser la mobilité douce . Un cheminement piétonnier devrait traverser le site depuis le Lot et un nouveau « jardin secret » y être implanté.

 

Ce projet de réhabilitation au cœur du centre historique associant le Palais de Via et le bâtiment dit des « mutuelles » en contrebas de l’ancienne prison a pu s’inscrire dans l’action « Réinventons nos cœurs de ville » et bénéficier du soutien de l’Etablissement public foncier d’Occitanie qui a acquis le Palais de Via.

Jean-Marc Vayssouze et Michel Simon premier adjoint ont rappelé ce lundi qu’une quinzaine d’acteurs avait manifesté de l’intérêt pour le site cadurcien. La capacité technique et financière des candidats susceptibles de prendre en compte la globalité du projet a été déterminante dans le choix des trois lauréats : Immsolidum basé à Paris, « Villes et territoires » de Toulouse et le groupement Icade représenté par son directeur régional Laurent Nicolas.

« Une équation complexe à résoudre »

Dans chacun de ces groupements, architectes, investisseurs, bureaux d’études et d’ingénierie ont désormais 6 mois pour construire un projet qui tienne compte des orientations, des valeurs voulues pour ce lieu par la ville et l’Etat. L’annonce du lauréat aura lieu en septembre. « Nous aurons à résoudre une équation un peu complexe note Guillaume Bourlier (Immsolidum). Il nous faudra rouvrir le Palais sur la ville et proposer un projet exceptionnel à la hauteur du site ».

Camille Nunès confie que déjà les équipes de « Villes et territoires » planchent sur le sujet avec des architectes du patrimoine avec l’idée de « faire rayonner le projet sur la ville ». Confirmation de Laurent Nicolas pour Icade de l’engagement et de la motivation de ses équipes. « C’est dans notre ADN de répondre à ce type de défi, il nous faudra trouver des réponses à la hauteur de la qualité du patrimoine, des réponses économiques et sociétales ». La feuille de route a été donnée aux groupements. À chacun désormais de phosphorer.

Jean-Michel Fabre La Dépêche
 
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