Pollution: hydrocarbures, matières toxiques dont des solvants de laque brûlaient

Une longue colonne de fumée s’échappait ce jeudi matin de la zone des Grands Camps, à Mercuès, au point d’inquiéter les riverains de l’entreprise de construction Quercy Tradi où ce feu avait pris.

La fumée, visible depuis Crayssac, a alimenté les conversations des habitants de Mercuès et Espère plus directement concernés par cet épisode de pollution de l’environnement. Alertée, la police nationale s’est rendue sur le terrain de cette société de construction où des détritus, des papiers, des objets plastiques et autres hydrocarbures puis des matières inflammables et toxiques (des solvants de laque en particulier) brûlaient et dégageaient une odeur incommodante.

Beaucoup de fumée à cause de la terre mouillée ?

José Bras, le responsable de cette entreprise, prévenu par les forces de l’ordre, a vivement regretté cette situation puis a tenté d’éteindre lui-même le feu. En vain.
Ce sont les pompiers de Cahors qui ont procédé vers 10 heures à l’extinction de cet incendie et à la sécurisation complète des lieux. « Le plastique et le papier, en brûlant, ne font pas autant de fumée normalement, mais la terre était un peu mouillée. C’est cette humidité qui a provoqué une telle fumée » justifiait José Bras.

Plainte pour pollution

De son côté, Christian Meunier, président de l’ADEC (Association de défense de l’environnement à Crayssac) n’a pas l’intention de lâcher l’affaire. Il a pris rendez-vous pour vendredi matin au commissariat de Cahors afin de porter plainte pour pollution aggravée. « J’ai été prévenu par un habitant. Il m’a annoncé un feu et une épaisse fumée qui piquait les yeux et irritait la gorge. Je ne me suis pas étonné de cela en me rendant sur place. La fumée était visible de très loin et ses effets se faisaient ressentir sur une vaste zone, en particulier à Mercuès et Espère. Je ne peux pas laisser passer ça » déclare-t-il.
Le feu est éteint. Pas sa colère.