Progression inquiétante du coût de gestion des déchets

« Nous venons de voter le budget du SYDED pour l’année 2019. Il a été voté à l’unanimité. Aujourd’hui, nous tirons le signal d’alarme sur le coût de gestion des déchets » annonce Gérard Miquel, président du SYDED, aux côtés de Serge Bladinières, Stéphane Magot, et Laurent Notzon. 

En effet, avec une population quasi constante sur le territoire et malgré la poursuite du développement de nouvelles filières (meubles, réemploi), les quantités de certains déchets ne cessent de croître : encombrants, déchets verts, déchets dangereux, déchets de chantier (gravats) sont chaque année plus nombreux sur les déchetteries.  A cela, s’ajoute des facteurs de conjoncture internationale comme la forte hausse du prix du carburant et la baisse des prix de reprise des matériaux recyclables, conséquence de la saturation du marché européen suite à l’arrêt de leur achat par la Chine. Cela entraîne une baisse des prix de reprise de ces matériaux. Le SYDED a mis et met toujours en œuvre tous les moyens pour la maîtrise de ses coûts. Etant un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), ses services ont un fonctionnement très proche de celui des entreprises privées et ont déployé une démarche d’amélioration continue avec contrôle de gestion, depuis plus de 10 ans. D’ailleurs, aujourd’hui, le SYDED est prêt à franchir une étape importante dans la reconnaissance de ses méthodes de travail, en tentant d’obtenir très prochainement une triple certification ISO, en matière de qualité, sécurité et environnement.

 

En parallèle, de nombreuses actions sont menées depuis longtemps pour favoriser la prévention et la réduction des déchets, avec un coup d’accélérateur ces 3 dernières années grâce au programme Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage (promotion du compostage individuel et collectif pour les gros producteurs, du réemploi, de la lutte contre le gaspillage alimentaire…). Enfin, le grand projet de reconstruction du centre de tri de Catus contribuera aussi, grâce à son processus « nouvelle génération », à améliorer encore les performances du Lot, déjà très bonnes, en matière de recyclage.

 

« A la problématique des quantités, s’ajoutera à partir de 2021 l’application de la hausse de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), selon une trajectoire exponentielle. Conséquence : si rien n’est fait, nous subirons des augmentations successives des coûts des déchets non valorisables, en particulier pour l’enfouissement. A titre indicatif, cette fiscalité supplémentaire représenterait plus de 2 millions euros à l’horizon 2025 » précise Gérard Miquel avant d’évoquer une solution : « Il faut réduire la production des déchets de manière drastique. C’est le sens de la décision prise par 4 collectivités de collecte – Communauté de communes de la Valée du Lot et du Vignoble, Grand Cahors, Grand Figeac, Syctom des Marches du Sud Quercy – de s’orienter vers la tarification incitative, pour une mise en place d’ici environ 4 ans.  En faisant payer le service de gestion des déchets en fonction des quantités produites, ce dispositif encourage chaque producteur de déchets à adopter les bonnes pratiques pour jeter moins et jeter mieux. Le SYDED se propose de les accompagner pour mutualiser certains coûts, harmoniser la mise en œuvre et assurer la cohérence des messages de communication. Nous allons étudier tout cela finement en collaboration avec nos référents environnementaux pour le mettre en place rapidement. »

Le SYDED assure le traitement des déchets sur l’ensemble du département pour le compte de 6 collectivités de collecte (Cauvaldor, Communauté de communes de la Valée du Lot et du Vignoble, Grand Cahors, Grand Figeac, Syctom des Marches du Sud Quercy, Symictom du Pays de Gourdon).

Medialot