Retraites agricoles, très souvent inférieures au seuil de pauvreté (987 € mensuels)

retraite paysanLes retraités agricoles de l’Adra 46 (Association départementale des retraités agricoles du Lot) se sont réunis à Saint-Germain, le 3 septembre, sous la présidence d’Yves Bargues. Ce fut l’occasion de préciser le travail mené au sein de l’ANRAF, instance nationale qui regroupe toutes les ADRA.

 Relever le niveau des retraites agricoles, qui aujourd’hui sont encore très souvent inférieures au seuil de pauvreté (987 € mensuels) est l’objectif principal. Le président a rappelé les avancées qui ont été obtenues en 2014, après plusieurs années de lutte, à savoir les points de retraite complémentaire qui ont été attribués (RCO) pour les conjoints, aides familiaux et certains exploitants à compter de février 2014. «Mais le montant de l’ordre de 30 € mensuels est encore trop faible, a regretté Yves Bargues. Et les conditions d’attribution très injustes puisque ceux qui ont pris leur retraite avant 1997 doivent avoir cotisé 32,5 ans au régime agricole pour obtenir ces mêmes points.»

Aujourd’hui, les chefs d’exploitation qui prennent leur retraite avec une carrière complète perçoivent une pension équivalente à 73 % du Smic ; en 2016 elle devrait atteindre 74 % et enfin en 2017, 75 % du Smic. Ainsi, nombreux sont ceux qui peuvent prétendre à la prime de 40 € versée en mars 2015 à tous les retraités percevant une retraite inférieure à 1 200 € mais, qui à ce jour ne l’ont pas encore perçue. Au niveau national, l’ANRAF va se mettre en relation avec la MSA pour demander un paiement rapide de cette prime aux ayants droit.

Le bureau de l’ANRAF a rencontré une vingtaine de députés sur les 577 initialement invités. La discussion et les échanges ont abouti à la proposition de création, avant la fin de l’année, d’une conférence sur les retraites agricoles avec les représentants des ministères des Affaires sociales et de l’Agriculture et ceux du monde agricole : syndicats, MSA, coopératives. Les revendications de l’Adra y seront relayées. «Nous maintenons donc notre revendication, a conclu Yves Bargues, à savoir, 85 % du Smic pour toutes et tous.»