Théo Buerle élu Meilleur jeune berger de France 2020.

L’Occitanie à la fête au Salon de l’Agriculture. Pour cette 15ème édition des Ovinpiades des Jeunes Bergers, le lotois Théo Buerle a été élu Meilleur jeune berger de France 2020.

Après plusieurs heures de compétition très disputée, l’heureux élu a triomphé de 38 autres concurrents, dont huit filles venues concourir.

Le champion a remporté une brebis racée pour l’inciter à poursuivre sa formation. Le Centre de formation d’apprentis agricoles du Lot a remporté le titre pour la troisième année consécutive.

L’Aveyron au féminin

Sur le podium, Théo Buerle est rejoint par Adrien Chambon, du lycée agricole de Brioude Bonnefont (43) et par Maëliss Merican, du lycée La Roque de Rodez (12), élue Meilleure jeune bergère. Huitième du classement général, Clara Viguié, de Figeac (46), s’empare, elle, de la deuxième place féminine.

La Dépêche

3 Lotois parmi les Meilleurs Jeunes Bergers d’Occitanie

Ils participeront à la finale nationale le 22 février prochain.

La finale régionale d’Occitanie a réuni ce 16 janvier 70 jeunes issus de 17 établissements d’enseignements agricoles (lycée de Pamiers (09), lycée et CFPPA de Castelnaudary (11), lycée de Saint-Affrique (12), lycée La Roque de Rodez (12), MFR de Vezenobres (30), lycée et le CFAA de Saint-Gaudens (31), lycée de Mirande (32), lycée de Figeac (46), CFAA du Lot (46), lycée et CFAA de Marjevols (48), Lycée de Vic-en-Bigorre (65), lycée d’Albi et le CFA-CFPPA (81), lycée pro de Flamarens (81)). La finale s’est déroulée au lycée agricole de Castelnaudary (11).

Pour être les meilleurs jeunes bergers d’Occitanie, les candidats ont dû réaliser avec brio des épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, lui parer ses onglons ou encore choisir le bélier le plus qualifié… 

Maëliss Merican – lycée La Roque de Rodez (12) – , Théo Buerle – CFA du Lot (46) -, Jérémy Landes – lycée de Saint-Affrique (12) -, Jérémy Seguin – lycée de Marjevols (48) -, Yohan Valentin – lycée de Marjevols (48) -, Adrien Rames – lycée de Figeac (46) – et Clara Viguié – lycée de Figeac (46) auront la chance de concourir pour le titre de Meilleur Jeune Berger de France 2020, lors de la finale nationale, le samedi 22 février 2020, au Salon International de l’Agriculture à Paris. Ils représenteront avec fierté leur territoire, leur lycée, face à 34 autres candidats.  Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur de brebis de l’intérieur, à travers des gestes concrets et d’échanges avec des professionnels.

> Dans le cadre du programme Inn’Ovin, Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent les 15èmes Ovinpiades des Jeunes Bergers. Lors de ce concours qui s’adresse aux jeunes de 16 à 24 ans, élèves dans un établissement agricole, le métier d’éleveur de brebis dévoile ses atouts pour susciter des vocations.  Dans les prochaines années, plus d’1 éleveur de brebis sur 2 partira à la retraite. Pour assurer le renouvellement de génération mais également le maintien de sa production, la filière ovine propose près de 10 000 emplois d’éleveurs dans la prochaine décennie.

Medialot

Berger, un métier d’avenir ?

La filière ovine est à la recherche de 20.000 jeunes sur les dix prochaines années. La raison : une vague de départs à la retraite dans une filière qui peine à attirer de nouveaux visages.

C’est le plus vieux métier du monde : berger. Une profession qui peine aujourd’hui à attirer de jeunes professionnels souvent freinés par des astreintes chargées ou la difficulté de la tâche. Pourtant, le métier de berger est un métier d’avenir qui recrute : la filière ovine cherche 20.000 jeunes prêts à se lancer dans l’aventure. Alors que le salon de l’Agriculture bat son plein à Paris, le secteur s’est lancé dans une grande opération promotion. Le but : remplacer les départs à la retraite des bergers de brebis et de moutons, détaille franceinfo. D’ici 10 ans, près de la moitié d’entre eux aura en effet cessé son activité.

À l’heure actuelle, seul un berger sur quatre a moins de 40 ans. Il faut dire qu’avant les années 2000, la filière a du faire face à une image désastreuse. « La filière souffrait de tous les maux : manque de revenus et de reconnaissance, baisse importante des effectifs… explique aux Échos Patrick Soury, secrétaire général de la Fédération Nationale Ovine et du programme Inn’ovin. Depuis elle s’est prise en main, raison pour laquelle il faut redonner une image positive de ces métiers ».

Amélioration

Parmi les initiatives créées pour relancer le métier : le programme Inn’ovin. Un dispositif lancé pour faire face à la question du renouvellement des générations au sein des élevages. L’arrivée de jeunes, formés aux nouvelles technologies est devenu l’un des enjeux pour assurer l’avenir du métier, touché comme tous les secteurs par la transformation numérique. Un métier qui pâtit encore de salaire modeste, surtout au regard de la charge de travail. Toutefois, les conditions se sont améliorées depuis la prise en compte dans la rémunération des aides de la Politique Agricole commune (PAC).

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L’arrivée de la nouvelle génération est d’autant plus attendue que le manque de main-d’œuvre entraîne la fermeture de nombreuses exploitations ovines « professionnelles ». Leur nombre approche en effet aujourd’hui les 20.300 contre 35.000 au début des années 2000, précise 20 Minutes. Et l’enjeu n’est pas seulement l’avenir du métier de berger, mais également le maintien de l’emploi en zone rurale. Selon une étude, datant de 2015 et menée par le Groupe d’intérêt Scientifique (GIS), la filière ovine génère près de 16.000 emplois indirects en France.

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