Un parc photovoltaïque avec une activité agricole

Le 3 septembre 2018 le conseil municipal de Montcuq-en-Quercy-Blanc validait l’installation sur le plateau de Lebreil d’un parc photovoltaïque totalisant 75 hectares, d’une production estimée à 63 Mégawatts. Toute la zone a été reclassée au PLUI à destination du photovoltaïque. Le programme est développé par la société Eco solution énergie, basée dans l’Hérault. Un bail emphytéotique de quarante ans a été signé avec six agriculteurs et de coquettes rentrées fiscales tomberont dans les caisses de la commune au titre de la taxe foncière, du CET et de la taxe Ifer. Les détails avec Xavier Bodard, gérant-fondateur d’Eco solution énergie.

Où en est-on de l’avancée du projet ?

Les études de faisabilité et d’impact environnemental sont désormais terminées sur l’ensemble de la zone d’implantation du parc, avec une biodiversité jugée correcte. Deux espèces seront réintroduites, la perdrix rouge et le lièvre. L’étude technico-économique effectuée par la Chambre d’agriculture du Lot est close et a été validée. Une réunion est prévue le 4 juillet avec les services de l’État, et notamment la Direction départementale des territoires (DDT), les élus locaux et moi-même. Si tout va bien, le permis de construire pourrait être déposé d’ici la fin de l’année 2019.

En quoi votre projet est-il différent des autres ?

C’est un nouveau modèle de parc agri-photovoltaïque, unique en son genre, qui permet de coupler la production d’électricité avec une activité agricole pérenne. Nous avons la volonté d’éviter une industrialisation des terres agraires et de construire des systèmes agricoles viables et durables. Le projet de Montcuq va assurer l’avenir d’une exploitation familiale, avec l’installation d’un jeune agriculteur. L’activité sera basée sur l’élevage ovin et l’apiculture. Des haies mellifères seront mises en place. Il s’agit d’un site expérimental dont la co-activité sera suivie pendant trois ans par des chercheurs agronomes, notamment en ce qui concerne l’optimisation des rendements sous les couverts et le bien-être des animaux. C’est un modèle totalement innovant et un projet pilote.

L’exploitation agricole n’est-elle pas plus compliquée dans un champ photovoltaïque ?

Le seul problème se situe au niveau des outils mécaniques. Pour que les engins agricoles puissent travailler entre les tables des panneaux solaires, nous avons établi un partenariat avec des chercheurs de Agro Sup Dijon qui vont mettre au point des prototypes de matériels et d’outillages adaptés et prédimensionnés qui seront expérimentés sur le site de Montcuq.

Infos : www.ecosolutionenergie.com.

Propos recueillis par L. Haussy La Dépêche