10e transhumance Rocamadour-Luzech : 500 brebis sur la route demain

à Luzech

La 10e transhumance prend le départ demain à Rocamadour. Abdon Calvo, président de l’association des propriétaires de Luzech-Labastide-du-Vert explique les enjeux de ce parcours de 70 km en cinq étapes sur cinq jours.

Cette fête est organisée par l’association des éleveurs Tranhumance en Quercy, présidée par Jean-Louis Issaly, l’association des propriétaires de Luzech- Labastide-du-Vert et le département du Lot. L’objectif de l’opération c’est de lutter contre les risques d’incendie, dans le respect de la biodiversité. «L’idée est partie il y a une quinzaine d’années. Il y avait eu un incendie très important à Luzech. Il a duré deux jours, de nombreux pompiers étaient mobilisés», se souvient Abdon Calvo, président de l’association des propriétaires. «Je me suis rendu compte, qu’il y avait peu d’éleveurs, certains s’étaient reconvertis dans le vignoble. Il fallait trouver une formule pour entretenir les terrains». La transhumance Rocamadour-Luzech venait de naître.

Sa dixième édition part demain de Rocamadour pour arriver samedi à Luzech. Au cours de la transhumance, les villages étapes, les associations locales et de nombreux partenaires se mobilisent pour en faire une véritable fête. «L’an dernier nous étions au Salon de l’agriculture pour communiquer sur l’évènement, ça a porté ses fruits. Il y a des Lotois, des Belges, Anglais, Espagnols, l’an dernier 47 départements étaient présents. Nous avons aussi des écoles», poursuit le président. Chaque étape varie de 12 à 14 km. C’est aussi une invitation à la découverte des paysages caractéristiques du Lot et la rencontre des acteurs locaux qui se sont mobilisés pour faire revivre leur territoire. «À chaque étape, il y a des animations, des jeux sur le patrimoine. La première étape comprend une rencontre avec les éleveurs producteurs d’agneau fermier du Quercy. Une dégustation de produits du terroir sera proposée au public», précise le président.

Pour les propriétaires et les éleveurs, c’est une opération gagnant-gagnant. «Les propriétaires font entretenir leurs parcelles par les brebis, les éleveurs n’ont pas à utiliser leur foin pour nourrir les bêtes». Depuis cinq ans, la transhumance fait participer des personnes à mobilité réduite avec une joëlette. «Nous avons une calèche tirée par quatre chevaux de trait. C’est l’infirmerie pour les brebis». Au départ, à Rocamadour, près de 500 brebis sont sur les chemins, 200 autres sont rajoutées à l’étape de Gigouzac le 12 avril. «Nous arrivons à Luzech avec près de 700 bêtes».

Pour suivre la transhumance, certaines consignes sont à respecter. Pour respecter son bon déroulement et la quiétude des animaux, il est demandé à chacun de suivre à pied derrière le troupeau au rythme des brebis. «Il est interdit de marcher devant le troupeau» rappelle Abdon Caldo. Tout autre moyen de déplacement, vélos, VVT, engins motorisés, n’est pas accepté. Les chiens ne sont pas admis même en laisse. Ne pas toucher les animaux sans y être invité par les éleveurs. «Il faut prévoir des casquettes, des bouteilles d’eau, car il n’y a pas de distribution sur le parcours et de bonnes chaussures de marche» conclut le président.


Les étapes

Mardi 9 avril : Rocamadour au pied de la cité, départ à 10 heures, arrivée 16 h 45 à Carlucet.

Mercredi 10 avril : départ à 10 heures de Carlucet, arrivée à 16 h 30 à Frayssinet.

Jeudi 11 avril : départ à 9 heures de Frayssinet, arrivée à 12 h 45 à Gigouzac, place du village.

Vendredi 12 avril : départ à 9 h 30 de Gigouzac, arrivée à 16 h 30 à Crayssac ;

Samedi 13 avril : départ à 8 h 30 de Crayssac, arrivé à 13 heures à Luzech.

Infos sur transhumance.lot.fr

Marielle Merly

La Dépêche