Loi travail : la rentrée des manifs

loi travail2Même si la loi travail a été votée durant l’été, les syndicats, unis contre ce texte, ne désarment pas. Ils annoncent une mobilisation le 15 septembre prochain, en demandant non plus le retrait mais l’abrogation de la loi.

Après 4 mois de mobilisation et pas moins de 12 manifestations organisées dans le Lot entre mars et juillet contre la loi El Khomry dite loi travail, l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires et FSU repart, plus motivée que jamais, pour une nouvelle journée d’action le 15 septembre, répondant à l’appel national. «C’est la rentrée. ça va être la prise de température, savoir si les salariés vont suivre dans la rue. Nous, on reste remontés, on est toujours sur le pont», lance Patrice Matence, secrétaire départemental de la CGT du Lot qui compare le combat engagé à celui — victorieux — mené contre le CPE (contrat première embauche) en 2006.

Trois rassemblements prévus dans le Lot

À ses côtés, les syndicats Solidaires, FSU et FO, toujours unis, confirment leur détermination et demandent aujourd’hui l’abrogation de la loi travail. «Notre objectif est de faire repartir un mouvement qui avait perduré au printemps, souligne Yves Françoise de la FSU. Ce n’est pas parce qu’elle a été votée, cette loi, qu’elle est devenue bonne et ce n’est pas parce qu’elle a été votée que les choses sont oubliées. Elle restera une loi de casse de notre modèle social.» Outrés par l’utilisation du 49-3 pour «passer en force» ce texte, les syndicats ont encore espoir de faire céder le gouvernement. «Ce n’est pas définitif, il y a encore des possibilités d’action, notamment des recours et des moyens juridiques, indique Fabrice Nollet de la CGT. Cette loi est contraire à trois articles de l’OIT (Organisation internationale du travail).»

Précarité de l’emploi et augmentation de la concurrence entre les entreprises, les syndicats dénoncent d’une même voix une loi «de régression sociale», en faveur du patronat. «On est tous d’accord pour renégocier un code du travail du XXIe siècle mais pas d’aller vers du dumping social. Les salariés et les jeunes vont trinquer.» Le message sera scandé le 15 septembre au cours des trois manifestations prévues à Cahors, Figeac et Biars-sur-Cère.