les 30 fermes Cant’Avey’Lot

Nichée dans un écrin de nature au cœur du paysage industriel de l’Aiguille, la ferme familiale de Régis Raffy produit du lait et le commercialise via Cant’Avey’Lot.

Pétri depuis sa plus tendre enfance de l’amour de la terre, c’est en 1976 que Régis Raffy reprend l’exploitation paternelle. Évoluer, grandir, investir, donner du sens à son métier tout en restant à taille humaine, voila sa quête. «Au début, dit-il, il y avait sur Figeac entre 15 et 20 exploitants. Aujourd’hui nous sommes 5 en comptant la ferme du Lycée agricole de la Vinadie».

En 2009-2010 la crise laitière frappe de plein fouet cette profession déjà fragile. Pour survire, Régis et trente autre producteurs du Lot, du Cantal et de l’Aveyron se regroupent et créent la coopérative «les 30 fermes Cant’Avey’Lot». Le but est de mutualiser les moyens afin de produire un lait différent, un lait de terroir en misant sur la qualité de l’alimentation des vaches. C’est un succès : les produits (lait, fromage, yaourt) sont référencés dans les grandes surfaces de la région et même dans les «Franprix» parisiens.

«Je rentre juste du salon de l’Agriculture, poursuit-il. Nous étions sur le stand Grands Terroirs du Lot. Nous avons présenté notre façon de travailler et fait déguster nos produits. Ils ont été très appréciés, surtout des enfants, et ça, c’est très encourageant».

Trouver des repreneurs, assurer la transmission des exploitations : voilà la préoccupation majeure de la filiale. La relève n’est pas là, peut-être par manque de communication positive.

«J’exerce le plus beau des métiers, confie humblement Régis Raffy. Je suis réaliste mais optimiste, il y a des difficultés, il faut les surmonter. Nous devons nous prendre en main et garder notre vocation nourricière et pas seulement d’entretien des terres. Nous sommes des producteurs, pas des paysagistes. Nous devons continuer à produire de la qualité, c’est vital. Il faut se grouper, se fédérer, créer des structures, améliorer celles existantes. Je ne regrette pas d’avoir choisi ce métier. J’ai confiance en l’avenir d’autant plus que je vois les prémices d’une évolution, d’une prise de conscience de la société tant au niveau agriculteurs que consommateurs».