Alternative aux pesticides : extraits végétaux fermentés

Malgré le froid et la pluie plus de vingt personnes étaient au jardin bourian pour apprendre ou revoir comment s’y prendre pour obtenir ces précieux liquides que sont les purins de plantes (en termes plus officiels : extraits fermentés).

Au menu purin d’orties et purin de consoude, les plus utilisés. Les deux ont des actions stimulantes et insectifuges bien que n’apportant pas les mêmes éléments. On considère que l’ortie a une action plus rapide ; la consoude par sa richesse en potasse favorise la mise à fruits. La recette est toujours la même : 10 litres d’eau de pluie dans un récipient non métallique pour un kilo de plante fraîche hachée ou broyée. On laisse macérer en remuant chaque jour pour aérer. Lorsqu’il n’y a plus de bulles (entre 8 et 12 jours selon la température), il ne reste plus qu’à filtrer et à enfermer dans un récipient hermétique pour conserver plusieurs semaines. Mais attention : le purin de plantes ne s’utilise jamais pur mais dilué à 10 ou 20%, car, concentré, il peut brûler les plantes ou semis.

Ces préparations ancestrales et tellement efficaces ont bien failli disparaître quand en 2006, l’administration a tenté de les interdire. Désormais appelés PNPP (produits naturels peu préoccupants), ils n’ont pas de statut officiel, mais sont terriblement efficaces !

Durant la semaine sans pesticide, il était évident pour les jardiniers bourians de partager ce savoir-faire.
Les bénévoles sont au jardin le jeudi matin. C’est à Dégagnac, non loin du plan d’eau.

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