ANL : la success story des barquettes en plastique dans le Lot

ANL est une société de thermoformage d’emballages plastiques. Depuis Cahors, avec ses barquettes standards ou sur-mesure, elle est partie à la conquête du Sud-Ouest… Un success story lotoise qui dure depuis bientôt 30 ans.

À quelques encablures de Cahors et à deux pas de l’autoroute A20, l’entreprise ANL Plastics a trouvé sur le sol lotois le terreau nécessaire à son développement.
Prospectant dans le Sud-Ouest, c’est en effet sur la zone économique de Cahors-Sud qu’elle a implanté sa nouvelle usine dès 1991. Avec la maison mère en Belgique – fondée par Armand Neven –, ce site lotois et son autre unité en Pologne, ANL rivalise aujourd’hui avec les plus importants thermoformeurs sur mesure d’Europe.

 
 
ANL emploie aujourd'hui 48 personnes.
ANL emploie aujourd’hui 48 personnes. – Photo DDM-LaeB.

Un rang qu’elle entend bien conserver, en se dotant des meilleurs moyens de production pour concevoir les barquettes en plastique destinées à l’agroalimentaire (chocolatiers, biscuitiers, traiteurs, etc.) ; mais aussi en produisant des plateaux de transport pour les lignes automatisées de production, pour les bouchons de parfum, par exemple. Le tout uniquement en mono-matière.
« Quant à nos équipements, nous avons réalisé 12 millions d’euros d’investissement l’an dernier pour atteindre une surface de 9800m²  et moderniser 80 % du parc machines », mentionne Filip Mertens, directeur général du groupe et fondateur d’ANL France.

 

« Nous utilisons des plastiques recyclés.Ils sont à 80 % issus de bouteilles en plastique »

Ce qui permet à l’entreprise entièrement automatisée d’envisager sereinement l’avenir, avec comme s’amuse à le préciser son responsable : « cette capacité à produire les moutons à 5 pattes qu’attendent nos clients. De la barquette sur-mesure ».

Elle réalise des barquettes et plateaux en plastique standards et sur-mesure pour ses clients.

Elle réalise des barquettes et plateaux en plastique standards et sur-mesure pour ses clients. – Photo DDM-LaeB.

Et pour cela, ANL ne néglige aucun atout. « Nous travaillons en effet avec des plastiques recyclés, comme le souligne Filip Mertens : « Nous recevons la matière première en billes ou en copeaux provenant à 80 % de bouteilles en plastique, mais également d’emballages. Ce plastique est réintégré directement dans nos produits, il en constitue 30 à 40 % de la composition finale. Le plastique se recycle ainsi à l’infini. Il ne nécessite pas de produit chimique, et consomme peu d’énergie pour être réintégré dans le circuit », insiste le directeur général qui regrette par contre le manque d’ambition en termes de développement du tri en France, car dit-il « nous pourrions aller encore plus loin ».
ANL ne croit pas en l’avenir des matières biosourcées : un non-sens de cultiver pour faire des emballages quand une partie de la planète meurt de faim ; mais étudie avec intérêt les matières biodégradables. Pour cela elle s’est associée à une autre entreprise cadurcienne pour conduire des recherches et innover.

ANL en chiffres

ANL Plastics réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros par an, dont 16 millions sur son site lotois qui vise, grâce à la modernisation de son usine, les 20 M€. Elle fabrique plus de 2 millions de barquettes par jour pour Lindt, Nestlé, Andros, etc.

L’entreprise a commencé avec 4 salariés et deux machines. Les effectifs comptent aujourd’hui 48 personnes et un atelier de machines et de lignes de production automatisées.

Laetitia Bertoni La Dépêche

Le recyclage des emballages en plastique

Alors que le plastique est un matériau qui se développe fortement, il reste celui qui se recycle le moins. Eco-emballages, avec la participation active de 51 collectivités locales et avec elles des millions de Français, expérimente le recyclage de tous les emballages plastiques comme les barquettes et pots de yaourts.

Développer le recyclage des bouteilles et flacons en plastique

Seuls 14% des plastiques usagés sont collectés pour être recyclés

Anicia Jaegler — 29 août 2019 à 12h08 — mis à jour le 29 août 2019 à 14h15

Acheter en vrac est l’une des solutions dont nous disposons.

«En 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans l’océan», alertait en 2016 la fondation Ellen McArthur. Dramatique pour l’environnement, l’accumulation de ces déchets dans la nature provoque chaque année l’introduction d’environ 13 millions de tonnes de plastiques dans les mers.

En se décomposant, ils se fragmentent en micro puis en nanoplastiques. On trouve ce type microparticules dans 90% de l’eau en bouteille et 83% de l’eau du robinet. Nous les retrouvons dans notre chaîne alimentaire via leur absorption par les organismes marins.

Industriels sous pression

Les acteurs économiques font aujourd’hui face à de nouveaux enjeux en matière de gaspillage et de déchets: ils sont contraints par de nouvelles lois et placés sous une pression croissante des médias et de la population qui consomme. Le 10 juillet dernier, Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, a présenté son projet de loi anti-gaspillage.

Le texte comporte quatre volets: mieux informer et consommer, lutter contre le gaspillage, renforcer le principe pollueur-payeur et appuyer la lutte contre la pollution plastique. Ce projet de loi va de pair avec la loi EGAlim sur l’interdiction des produits à usage unique. Le plastique y est pointé du doigt tant à cause de son origine pétrochimique que par la pollution qu’il entraîne en fin de vie, tout particulièrement dans les eaux.

Trouver le bon dosage –entre matières recyclées et vierges, ressources épuisables et renouvelables, emballages réutilisables et jetables– devient une préoccupation majeure des industriels et un casse-tête qui exige d’adapter la chaîne de l’offre dans son intégralité.

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Les emballages représentent 40% des plastiques recyclés pour l’Allemagne contre 26% pour la France.

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SYDED du Lot