Cahors: Une ville Art Déco?

Grande première pour une nouveauté orchestrée par Emmanuel Carrère, animateur de l’architecture et du patrimoine lundi 19 décembre : une nouvelle visite originale et très appréciée de plus de trois heures, pour mettre en appétit les amateurs de découvertes.

Une grosse quinzaine de Lotois a inauguré dans la froideur, «Cahors, des années folles à l’art déco». Dès le départ devant l’office du tourisme vers 15 heures, et après quelques explications «C’est du classique de ce qui se faisait à l’époque que l’on va trouver à Cahors», la troupe n’a eu qu’à faire quelques pas pour trouver le premier bâtiment typique de cette époque : le kiosque Rollès, avec ses ferronneries d’origine !

Très rapidement les visiteurs ont pu identifier quelques-uns des éléments distinctifs de cette époque que l’on situe entre les deux guerres, avec une apogée entre 1920 et 1930 : le béton armé, les portails en fer forgé industriel, stores, balcons, mosaïques, volumes parallélépipédiques à angles vifs, arrondis, à pans coupés… Dans cette visite qui emmène les curieux aux quatre coins de la ville, hors des secteurs habituellement visités, certains édifices ou objet d’arts très caractéristiques de cette période sont parfois isolés (en plein cœur du centre historique secteur sauvegardé), rue Parazines, rue des Cadourques ou Blanqui. Quelquefois ce sont des secteurs entiers qui ont été bâtis «à la façon de», rue Victor Hugo, ou rue Henri Martin avec les «marqueurs» de l’époque pouvant être facilement décelés. Quelques maisons très originales, la maison paquebot ou celle de la place de la Croix, parfois groupées en style balnéaire rue du groupe Veny ou rue du Dr Schweitzer, dans un style basque, sont des exemples bien particuliers des réalisations effectuées dans la préfecture lotoise. L’élément le moins connu et le plus exceptionnel de Cahors reste sans conteste le portail de la dite préfecture, réalisée par «le» ferronnier de l’époque Raymond Subes.