Carte blanche sur l’école pour les élus ruraux?

Le député du Lot, Aurélien Pradié, a interrogé à l’assemblée nationale, le 17 janvier dernier, le ministre de l’Education Nationale. Il a proposé à Jean-Michel Blanquer de travailler avec lui dans l’intérêt du département du Lot. Il fait également part de ses préoccupations majeures concernant les coupes sèches dans les territoires ruraux et appelle à des solutions concrètes pendant les deux ans à venir pour faire mentir les chiffres dans le département. La logique exclusivement mathématique ne peut pas s’appliquer : « Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, L’école n’est pas uniforme. Je voudrais vous parler de l’école rurale et plus particulièrement de celle du Lot. Le département va perdre l’année prochaine 357 élèves et on nous annonce déjà que 22 postes devraient être supprimés. Cette perte de vitesse dans le Lot est une vieille histoire. Il nous faudra au moins 10 ans pour inverser la vapeur en raison des problèmes démographiques et d’attractivité. Mais nous n’avons pas le droit d’affaiblir encore plus notre école rurale par des coupes sèches et massives dans les effectifs.  Les contrats de ruralité ne suffisent pas. Le Lot en bénéficie et pour autant, aucune solution n’a été trouvée. D’abord parce que le temps n’est pas assez long et ensuite parce que la protection qui devrait être faite des postes n’est pas suffisante. Il faudrait aller plus loin.  Je vous fais une proposition : êtes-vous prêt, aujourd’hui, à faire en sorte qu’il n’y ait plus de coupes sèches dans les territoires ruraux ?  Notre école rurale a de vrais atouts. Nous devons les mettre en avant. C’est notre défi commun pour préserver l’école de la République. Lors de la Conférence nationale des territoires dans le Lot, le Premier ministre a annoncé une carte blanche laissée au territoire pour s’organiser en matière de services publics. Ainsi Monsieur le ministre, si vous acceptiez de nous laisser de l’oxygène pendant deux ans, nous accepterions, nous élus locaux, de prendre le relais et d’innover pendant ces deux ans pour faire mentir les chiffres. »

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