Cité de la mode: Les investisseurs italiens ne répondent plus…

Face à des partenaires fantômes en somme, le président de Cauvaldor a décidé de ne plus cautionner ce projet qui avait du plomb dans l’aile depuis un bon moment. « Ne nous laissons pas rouler dans la farine plus longtemps, a-t-il dit, ajoutant, « j’ai pris contact avec d’autres investisseurs pour le coup ils sont sérieux et ont lancé un appel à prospection important au niveau de l’agence de développement économique de la région Occitanie. Ils sont en effet en recherche de foncier pour un projet d’agritechnologie qui porte sur 60 millions d’euros investis rapidement, avec plusieurs dizaines de créations d’emplois sur les 2 ans. Le contact a été pris, j’espère pouvoir leur montrer l’opportunité de ces terrains à Souillac, mais je ne peux pas dire qu’ils manifesteront pour nous cet intérêt, même si nous répondons à un certain nombre d’éléments formulés dans leur projet », annonçait-il, relevant toutefois que Souillac était en concurrence avec d’autres territoires d’Occitanie.

La réaction du maire de Souillac ne s’est pas fait attendre

Dans la salle, Gilles Liébus, le maire de Souillac, a été contrarié par ces annonces du nouveau président de la communauté de communes. S’adressant à celui-ci : « Je suis surpris d’apprendre ça en pleine séance. J’aurai aimé en tant que maire de Souillac être tenu au courant en amont de ce nouveau projet. Ce protocole soumis par les investisseurs italiens aurait mérité d’être étudié au sein de notre groupe de travail. J’attends désormais de voir le rapport de notre juriste pour me faire une idée ».

Ce à quoi Raphaël Daubet répliquait : « Quand on cherche quelqu’un d’autre pour faire à sa place, cela veut tout simplement dire qu’il n’y a pas d’investissement à mettre sur la table. Si on devait porter ce projet, on commencerait d’abord par faire la SEM pour identifier nos partenaires et les statuts, plutôt que de négocier un protocole d’accord. On ne va pas continuer de discuter avec des gens qui tournent en rond et se cachent. Ils sont impossibles à joindre, nous n’avons aucun contact. Il faut avoir le courage d’en tirer les conclusions ».

Déjà 2,8 M€ engagés

Cauvaldor avait missionné un organisme public pour acheter les terrains dans l’emprise du projet de la Cité de la mode, dépensant à ce jour 2,8 millions d’€ d’argent public pour l’acquisition foncière comprenant des habitations.
Soit, des dépenses engagées à hauteur de 345 000 € pour l’acquisition d’un terrain nu de 30,992 m2 et 2,5 € d’acquisition par l’EPF Occitanie pour le compte de Cauvaldor, avec une date butoir de rachat en 2026.

Laetitia Bertoni La Dépêche