Danse avec la vie

Voici le titre de l’exposition que Patricia Prunier présente à l’église des Cordeliers de Gourdon du 10 au 22 mai tous les jours de 13H à 18H.

Avec les installations et les toiles de cette artiste, c’est un parcours particulier, un chemin balisé que nous sommes invités à suivre. Tout nous incite à déambuler autour de ce qui nous est proposé, voire à y pénétrer ne serait-ce que du regard. A certains moments, si ce n’est pas le regardeur qui se meut, le mouvement est sur la toile.

  Ce chemin est en définitive une trajectoire, le point donné des réflexions de l’artiste, donné à voir et méditer comme à partager. Ce performatif qui est une expérience plastique tout autant qu’un logos, tente de scruter à sa manière, le monde créé et ses représentations

Les oeuvres témoignent sensiblement et assez directement de la découverte ou peut être du dévoilement de symboles fondamentaux ; on les ressent comme des étapes initiatiques, une invite à comprendre ce qui git au coeur de la matière et qui se réfléchit elle-même au coeur du vivant. C’est pourquoi la Terre s’écrit ici dans une pensée proche de Gaïa, dans toutes ses possibilités matérielles, symboliques, mythiques et vitales, avec un T majuscule.

Elle n’est pas prétexte à création, ni illustration, elle est l’élément fécondant et créateur en soi.

  Le mouvement et la matière terre sont déterminants, il faut mentionner leur rapport occulte au temps. C’est ce lien qui façonne les univers, et la vie elle-même. Le travail de Patricia Prunier ne cherche pas tant à illustrer cette intuition fondamentale, comme dit précédemment, qu’à la faire agir au plus près de la création. C’est pourquoi ce travail introspectif, ce laisser-imaginer manifeste pleinement l’idée qu’une oeuvre d’art est la manifestation complexe de ce qui fait la vie elle-même.

Il n’est pas surprenant qu’on voit apparaître de grands mouvements, des lignes de force et des tensions qui écrivent les signes d’un alphabet simple et radical. On trouvera ceci dans chacune des installations, qui s’y inscrit de manière quasi ésotérique.

Bernard Charrier

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