Depuis janvier les « PEC » ont remplacé les Emplois Aidés

Depuis le début de l’année, 80 Parcours emploi compétences (PEC) ont été signés dans le Lot. À Cahors lundi, le préfet a assuré la promotion de ce nouveau dispositif qui vise à remplacer les contrats aidés.

Pour promouvoir le nouveau dispositif Parcours emploi compétences (PEC) lancé en janvier pour remplacer les contrats aidés, le préfet du Lot a organisé lundi dans les locaux de Pôle emploi à Cahors, une rencontre avec de jeunes embauchés. Rien de mieux pour Jérôme Filippini que la preuve par l’exemple pour faire connaître «un dispositif nouveau sur lequel nous parions beaucoup, et qui est en train de démarrer de bonne façon dans le Lot», a-t-il souligné.

En à peine six mois, 80 PEC d’une durée de douze mois ont été conclus sur le département. Le Lot bénéficie d’une enveloppe de 300 PEC cette année, auxquels s’ajoutent 95 PEC dédiés à l’Education nationale.

«Ce programme est destiné à un certain type de public, le plus éloigné de l’emploi, et s’adresse à des employeurs du secteur non marchand», a résumé le préfet du Lot, insistant sur l’engagement réciproque induit par ce nouveau «parcours». «L’objectif pour nous va être de mettre en place un suivi au-delà du contrat», a confirmé Murielle Henry-Tchissambou, directrice territoriale de Pôle emploi.

Autour de la table, plusieurs bénéficiaires ont témoigné, évoquant des parcours parfois chaotiques. C’est le cas de Thomas Costes, 25 ans, qui, après quatre années de chômage, a trouvé sa place au sein du groupement d’employeurs Geiq BTP 46. «Après une licence de comptabilité obtenue en 2014, j’ai cherché du travail mais ça n’a pas abouti par manque d’expérience professionnelle. Je me suis inscrit dans le dispositif Garantie jeunes à la Mission locale», a-t-il indiqué. «C’est un parcours atypique, a souligné Bruno Liscia, directeur du Geiq. Thomas a remplacé une collaboratrice en contrat d’avenir qui nous quittait. Dix jours après, on l’a présenté à nos administrateurs.» Depuis, le jeune homme a signé un PEC et peut même espérer un contrat longue durée. «Ce qui est bien avec le PEC, c’est que dès le départ, on envisage un parcours qui a une visée d’emploi durable. On n’attend pas la fin du contrat», a conclu son employeur.

Autre parcours réussi : celui du Cadurcien Antoine Rozières, employé en PEC par l’association Prosport Lot pour Cahors Escalade. «J’ai toujours beaucoup aimé le sport. Après un licenciement économique, j’ai eu l’occasion de rebondir grâce à Pôle emploi qui m’a financé mon brevet professionnel.» D’ici la fin du contrat, dans moins d’un an, Antoine Rozières sera embauché en CDI par le club.


Contrats aidés : des regrets …

Pour certaines collectivités et associations, la fin des contrats aidés a encore du mal à passer. Comme à son habitude, Vincent Labarthe, président du Grand Figeac et vice-président de la région Occitanie, ne mâche pas ses mots et regrette que «les contrats aidés aient été supprimés sur la seule base des résultats obtenus sur les calculettes.» «Le point de crispation reste la formation», a concédé la directrice de Pôle emploi, Muriel Henry-Tchissambou, convaincue de l’intérêt du nouveau dispositif PEC : «Si ça s’appelle ‘’Parcours », c’est qu’il y a plusieurs étapes.»