Eté trop sec: 3 fois moins de truffes

truffe3Les saisons de la truffe se suivent mais ne se ressemblent pas à Lalbenque. La récolte 2016 est bien maigre avec tout juste 600 kg contre 1 700 kg à la même époque l’an dernier. Malgré tout, le traditionnel marché a gardé toute sa saveur jusqu’à sa clôture mardi dernier.

La rue principale de Lalbenque a retrouvé son calme un peu plus tôt que prévu. La fin du marché aux truffes a sonné. Alain Ambialet, président du syndicat des trufficulteurs de la région de Lalbenque, dresse un premier bilan d’une saison qui ne restera pas dans les annales…

Le dernier marché s’est tenu mardi. Quel est le bilan de cette saison ?

Elle s’est terminée un petit plus tôt que d’habitude. Cette saison a surtout été particulièrement difficile avec moins d’apports sur le marché. C’est une saison compliquée à cause d’un été très sec. ça n’a rien changé au niveau de la fréquentation du marché. Le seul bémol a été qu’il y avait moins de truffes. Mais on s’attendait à ne pas avoir une grosse récolte après un été 2015 aussi sec.

Dans le détail, avez-vous les chiffres de cette année ?

Pour la saison, avec mardi, on dépasse d’un poil les 600 kg… l’an dernier on était à 1 700 kg. C’est pratiquement trois fois moins que l’année dernière.

Est-ce qu’il s’agit d’une année «record» ?

On avait eu encore moins que 600 kg en 2000 qui était une année difficile, et en 2003 aussi, l’année de la canicule. Mais on peut préciser qu’on commence à avoir de plus en plus de plantations irriguées. Les gens font un apport en eau de plus en plus. C’est ce qu’on conseille à ceux qui veulent planter. Ils comprennent bien que, sans eau, on ne peut pas avoir de truffes.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ? Êtes-vous inquiet ?

Non, on n’est pas inquiet parce qu’on se dit qu’une saison comme l’an dernier est quand même exceptionnelle. Un été aussi peu arrosé reste rare. On est passé à côté…

Que peut-on vous souhaiter pour la prochaine saison ?

Un peu d’eau en juin, un peu d’eau en juillet, un peu d’eau en août et un peu d’eau en septembre… (rires). De la pluie mais de façon raisonnable. Quelques gouttes à 20 millimètres tous les quinze jours, ça serait parfait.

Malgré tout, le marché a su garder son attrait, son folklore.

Le mardi, c’est avant tout un rendez-vous depuis sa création en 1961. Il y a toujours eu du monde. Les gens viennent pour acheter bien sûr car le marché est un lieu de négoce mais c’est aussi un lieu de rencontres. On donne rendez-vous le premier mardi de décembre.