Ils s’opposent à la fermeture du service de réadaptation cardiaque de La Roseraie

MAISON DE LA REGION CAHORS TABLE RONDE CONTRE LA FERMETURE DU SERVICE DE READAPTATION CARDIAQUE LA ROSERAIE MONTFAUCON TABLE RONDE

La conseillère régionale Marie Piqué a réuni une table ronde sur la menace de fermeture du service de réadaptation cardiaque de La Roseraie à Montfaucon. Il doit cesser de fonctionner ce vendredi 28 août. Les élus veulent rencontrer le conseil d’administration pour s’opposer à cette fermeture.

Une dizaine de personnes, anciens patients, représentants du personnel, médecin de ville, membre du conseil d’administration et élus (Marie Piqué, Vincent Labarthe, Maryse Maury, Christiane Sercomanens) ont tenu une table ronde ce 26 août au soir pour s’opposer à la menace de fermeture du service de réadaptation cardiaque de La Roseraie à Montfaucon. Une réunion organisée à Cahors à l’initiative de Marie Piqué, vice-présidente du conseil régional en charge des solidarités. Et en urgence, puisque le service doit cesser de fonctionner dans deux jours.

La Roseraie est un centre de rééducation fonctionnelle basé à Montfaucon. Cet établissement de santé privé d’intérêt collectif, géré par une union de cinq mutuelles, abrite un service de réadaptation cardiaque qui a fait 453 entrées l’an dernier d’après un représentant du personnel. Fin juillet, la direction de l’établissement annonçait que, par manque de personnel, il n’était plus possible d’y organiser l’accueil des patients à partir du 28 août. Il était alors fait état d’une fermeture provisoire et d’une réflexion sur une reconversion du service. Mais ils sont plusieurs à craindre que s’il ferme temporairement, le service ne rouvre pas.

25000 signatures sur la pétition

Très vite, une mobilisation s’est mise en place. Début août, une pétition s’opposant à cette fermeture a été déposée sur le site Mesopinions.com. Ce mercredi soir, elle frôlait les 25000 signatures. Une manifestation a été organisée devant le centre le 24 août. Plus de 150 personnes y ont participé. Dernier rendez-vous en date, la table ronde de ce mercredi soir. Deux représentants du personnel et un membre du conseil d’administration de l’établissement, Christian Roudayre, ont répondu aux questions d’élus aux côtés de Stephan Anelli et Gérard de Wallens, d’anciens patients. Ils ont dressé le portrait d’un établissement en bonne santé financière, d’un service disposant d’un bon plateau technique bien que de locaux un peu vieillots.

Reste le problème des effectifs:  manque de personnel,  congés à prendre et deux cardiologues qui seront partis en retraite en mars prochain. « On a tout de suite annoncé qu’on était prêt à reporter nos congés », a dit Nelly Dufour, infirmière. Et les médecins à reporter leur départ. Marie Piqué a cité un mail de l’agence régionale de santé reçu le jour même et qui dit « qu’elle n’a pas l’intention de fermer ce service », qu’il faut ouvrir des champs de réflexion et trouver des partenariats pour pérenniser ce service. « On a du mal à comprendre pourquoi ils ferment », a résumé Vincent Labarthe, vice-président du conseil régional, même si en sa qualité de président du Grand Figeac il s’est dit conscient de la difficulté à recruter du personnel médical.

« Que le CA mette son veto »

« Il faut qu’on évite que ce service ferme parce qu’on ne le rouvrira pas », a-t-il ajouté, proposant tout comme Marie Piqué de rencontrer les élus du conseil d’administration. Car les participants à la table ronde en sont venus à la décision du conseil d’administration qui gère l’établissement. « Est-ce que le CA a validé la fermeture du 28? », a finalement demandé Marie Piqué. « Non, on n’a pas officiellement validé la fermeture du 28, a dit le membre du CA. Il y a eu des réunions informelles mais pas de CA parce qu’il n’y avait pas le quorum ».

« En tant qu’élue, j’ai une demande, c’est que le CA mette son veto, il en a le pouvoir, a-t-elle ajouté,et qu’on se retrouve pour réfléchir à des conditions plus pérennes ». Prochaine étape: les élus souhaitent rencontrer le CA et son président Alain Jutier… d’ici le 28 août.

Florence Raynal La Dépêche