Journée internationale du droit des femmes (suite) : Sylvaine Lhardy, officier de gendarmerie à Figeac

A la tête de la brigade de gendarmerie de Figeac, Sylvaine Lhardy évoque son parcours et les valeurs qui la guident.

Sylvaine Lhardy, officier de Gendarmerie au grade de Lieutenant, commande depuis le 1er août 2019 la brigade territoriale autonome de Figeac. Cette unité se compose de 25 gendarmes femmes et hommes qui œuvrent à la sécurité et la tranquillité publique sur les 24 communes du ressort.

Actu : Quel est votre parcours personnel et professionnel ?

Sylvaine Lhardy : Au niveau de ma scolarité je suis titulaire du brevet des collèges et d’un baccalauréat en sciences économiques et sociales. Après avoir entamé des études en 1re année de faculté de droit, je suis partie faire mon service militaire en Gendarmerie où j’ai passé le concours de sous-officier pour intégrer en suivant l’école de Montluçon. Titulaire du diplôme d’officier de police judiciaire, je franchis les échelons jusqu’à accéder au grade d’Adjudante-cheffe. Recherchant toujours plus de responsabilités, je me suis présentée au concours des « officiers issus du rang » que j’ai réussi. Je prends alors le commandement de la brigade de Figeac. Depuis 26 ans en gendarmerie, j’ai pu appréhender plusieurs domaines, le principal est celui de la sécurité publique générale mais également celui du judiciaire en servant en unité de recherches puis en brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires. J’ai également servi en détachement école ainsi qu’en montagne et participé à la représentation de la gendarmerie sur le Tour de France cycliste.

Actu : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’aller vers ce métier ?

S. L. : J’ai toujours voulu faire ce métier. Tout a commencé dans mon enfance où mes ami(e)s étaient fils ou filles de gendarmes. Les histoires racontées par leur père m’ont donné l’envie de faire comme eux. Ce métier m’a apporté ce que je recherchais, c’est-à-dire des valeurs qui me ressemblent « protéger et être au service de la population », la mobilité géographique mais également et surtout le quotidien rendu différent chaque jour.

Actu : Quels freins avez-vous rencontrés ?

S. L. : La difficulté d’être une femme dans un métier d’homme. La jalousie des hommes sur les réussites (avancement = promotion canapé) mais également la jalousie des femmes quand vous partiez en patrouille avec leur époux. Durant ma carrière, j’ai pu constater l’évolution de la place des femmes au sein de cette Arme, l’une des plus anciennes des institutions françaises. Depuis 2016, je suis engagée comme  »référente égalité diversité professionnelle » au sein de l’institution.

Actu : Comment les avez-vous dépassés ?

S. L. : En travaillant deux fois plus pour prouver que j’étais aussi capable que mes camarades masculins.

« L’important est de faire un métier où l’on s’épanouit ». Sylvaine Lhardy

Actu : Vous sentez-vous épanouie dans votre vie professionnelle ?

S. L. : Oui, je fais un métier que j’aime.

Actu : Avez-vous à l’esprit une figure inspirante ?

S. L. : Pas vraiment, ce sont mes chefs qui m’ont inspiré de par leur parcours mais également par la confiance qu’ils m’ont donnée.

Actu : Des conseils pour les jeunes femmes en train de construire leur parcours professionnel ?

S. L. : Il faut se donner les moyens d’aller au bout de ce que l’on veut faire et persévérer. L’important est de faire un métier où l’on s’épanouit.

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