« La semaine de la forêt  » à la BIG

Une réflexion sur “ « La semaine de la forêt  » à la BIG ”

1. la bibliothèque de Gourdon accueille, jusqu’au 16 avril, Arnaud Duprez, 41 ans, artisan designer, originaire de la vallée du Céou. La Dépêche l’a rencontré.

   Quel a été votre parcours ?

   Après avoir exercé pendant 12 ans le métier d’ingénieur dans l’industrie, impliqué de la conception à la fabrication du mobilier de merchandising pour les grandes marques, j’ai choisi de me reconvertir vers le travail artisanal du bois avec le but de valoriser la ressource locale en châtaignier.

   Quelle est l’originalité de votre travail ?

   Je présente un mobilier qui combine à la fois design moderne, bois local et marqueterie. Je commence par sélectionner les arbres en forêt dans le respect de l’environnement. Mon idée est d’ouvrir de nouvelles perspectives en utilisant le bois de bout. Ce débit particulier met en valeur la noblesse structurelle de ce bois.

   Le «bois de bout» est issu d’un arbre qui est travaillé dans la hauteur au lieu d’être découpé dans la longueur. Il est beaucoup plus résistant, et met en valeur le dessin créé par la croissance de l’arbre. J’utilise également le triangle qui apporte des perspectives nouvelles et une symbolique universelle, utilisée depuis les Égyptiens. Le triangle de bois offre une mosaïque de possibilités créatives infinies.

   Que permet cette technique ?

   Actuellement après avoir réalisé «la phase prototype», je suis en train de rationaliser le processus. Le bois de bout est un matériel difficile à travailler et très sensible à l’hygrométrie. Il combine esthétique et résistance. Je continue à faire des meubles qui sont une bonne vitrine pour ce produit et j’y apporte ma touche designer. Cette technique artisanale permet d’habiller de façon créative toutes les surfaces intérieures. La dureté du bois de bout va me permettre d’orienter mon projet pour l’habillage de toutes les surfaces : murs, sols, plan de travail…

   Contact : arnaudduprez@hotmail.com ou au 06 75 60 32 89.

   Propos recueillis par M. Nogier La Dépêche

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