La solidarité dans la ruralité

Congrès de l’association des maires et élus du Lot dimanche 1er octobre.

Le programme

9 h 15, ouverture du congrès, assemblée générale extraordinaire (modification des statuts) puis ordinaire (rapports financier, d’activités, moral).

9 h 45, table ronde «quelle organisation de l’offre scolaire dans le Lot ?»

11 h 15, table ronde des parlementaires.

11 h 45, questions d’actualité, débat avec la salle.

12 h 45, clôture du congrès par le préfet, Jérôme Filippini.

13 heures, cocktail dînatoire.

Les intervenants : à la table ronde seront Alain Duran (Sénateur de l’Ariége), Martine Fournier (maire de Bellefont-La-Rauze), Xavier Papillon (Dasen), Vincent Labarthe (Région).

Trouver le bon rythme

Les fameux rythmes scolaires : «Le débat dure depuis 70 ans», rappelle François Testu. Président de l’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes, il apportait un éclairage scientifique sur le sujet. «Le thème est récurrent. On est sur un volcan. Il faut commencer par définir la priorité : le respect de l’enfant ou les besoins des parents ?»

Clairement favorable à la semaine des quatre jours et demi, François Testu voudrait que «l’enfant prime avant tout», que les calendriers soient établis en fonction de son rythme biologique, et que les emplois du temps tiennent compte des variations d’attention de l’enfant dans le courant de la journée.

Tout un programme, que partage la FCPE, commente sa représentante Dominique Bizat.

À Bellefont-La Rauze, la maire Martine Fournier, rappelle que des efforts ont été faits pour passer à quatre jours et demi, «malgré les difficultés à trouver des intervenants». Découverte de la commune, rencontres intergénérationnelles, randonnées orientation, jardinage… sont au programme périscolaire des enfants. Aujourd’hui, «on nous propose de revenir à quatre jours sans dire ‘’c’est pour le bien de nos enfants », ça me gêne», indique-t-elle.

«On peut aussi enterrer le débat, c’est très simple, ajoute François Testu, il suffit de nommer une commission qui travaille sur les calendriers : il n’en sortira rien…»

Sauvegarde des postes

L’autre sujet de préoccupation — toujours sur le thème de l’école — porte sur la menace de suppressions de postes qui pèse chaque année sur les écoles. Alain Durand, sénateur de l’Ariège et auteur d’un rapport sur l’école rurale, conseille la «Convention ruralité», un «deal» de trois ans avec l’État qui donne du temps pour la réorganisation.

L’occasion pour le Dasen, Xavier Papillon, de donner des chiffres pour rappeler que les taux d’encadrement dans le Lot sont bas et la plupart des structures de taille modeste.

Ce qui convient parfaitement à Marie Piqué (vice-présidente du conseil régional et membre de la CDEN) : «Une classe à quinze élèves est une chance supplémentaire de réussite.»