La vie à Cahors

Boulevard désert, comme un dimanche d’hiver à Cahors. L’attestation de déplacement dérogatoire  est disponible à l’accueil de la mairie. Des automobilistes ont été priés de la présenter aux deux principales entrées de ville (Regourd et route de Toulouse) pour justifier leurs déplacements. D’autres contrôles plus soutenus en plusieurs points de la ville sont prévus ces prochains jours.

Les Cadurciens semblent avoir pris la mesure de la situation après la panique et la pagaille observées dans les grandes surfaces de la ville, samedi et lundi. Dès ce matin, des files d’attente s’étiraient devant certaines épiceries, traiteurs, boucheries et à l’entrée de La Poste, rue Wilson, pour éviter tout regroupement de clients au même moment au même endroit.
La règle des distances est à l’évidence respectée.

Le « Mag presse » (tabac et journaux) de la place de La Libération ne désemplissait pas ce matin. Les Cadurciens y venaient acheter leurs journaux, leurs cigarettes, mais ce sont surtout les programmes de télévision, les livres de mots croisés et les livres de jeux qui ont fait un tabac.

Un joli parterre de tulipes blanches offertes par un fleuriste de Cahors orne la devanture de la pharmacie de Christine Bianchi à l’angle de la rue Wilson. Une belle offrande pour celles et ceux qui n’avaient qu’à se baisser afin de cueillir ce remède antimorosité.

Quelques rares Caduciens empruntent les transports en commun. Les navettes circulaient normalement. La vie a considérablement ralenti. Mais elle n’est pas figée. Le paysage a changé, C’est tout.

Jean-Luc Garcia extrait de La Dépêche

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