Le BTP n’a jamais autant embauché dans le Lot.

Le groupement d’employeurs constate une explosion de l’offre dans le BTP. Fin août, le GEIQ a signé 30 nouveaux contrats. Parmi les intéressés, des anciens de Figeac Aéro.

C’est une bonne nouvelle. Rarement le secteur du BTP n’avait autant embauché dans le Lot. Et au temps de la crise de la Covid-19, c’est plutôt bienvenu. Le GEIQ BTP 46, un groupement de 80 entreprises pour l’insertion et la qualification, remarque une hausse d’emplois à pourvoir depuis le déconfinement. « Pendant le confinement, les entreprises ont pris du retard sur les chantiers, on s’attendait à une reprise en fanfare mais on ne pensait pas que ça allait durer autant surtout que 80 % des entreprises étaient fermées en août », explique Eve Tifagne, directrice du GEIQ.

Le regroupement a signé 30 nouveaux contrats en alternance à la fin du mois d’août. Et il reste encore une trentaine de postes à pourvoir en alternance, CDD et CDI, en fonction des profils. Sont recherchés activement dans tout le département : des maçons, des charpentiers, des couvreurs, des monteurs réseau, des plaquistes, des menuisiers… Les offres émanent surtout de petites voire très petites entreprises. Et les profils des candidats sont nouveaux (lire ci-contre). Conséquence de la crise qui touche durement la filière aéronautique : « On commence à avoir des personnes en reconversion du secteur de l’industrie, qui sont en licenciement économique, en fin de CDD ou contrat intérim dans l’industrie figeacois, ils n’ont pas d’expérience dans le bâtiment mais sont motivés à apprendre un nouveau métier ».

Pour candidater envoyer son CV à cv@geiq46.com ou appeler le 05 65 20 42 24.

« J’ai choisi la sécurité »

Simon Clary, 34 ans, est en formation habiliation-électrique avec le GEIQ. Il a dû quitter l’entreprise Ratier à Figeac pendant l’épidémie de la Covid-19. « J’étais cariste en CDD depuis huit mois, mon contrat n’a pas été renouvelé, c’était juste avant le confinement. Puis j’ai compris que l’aéronautique pour moi allait tomber à l’eau ». Alors, Simon choisit de se reconvertir : de cariste, il va passer à monteur réseau. Il rebondit vite : en août, il intègre l’entreprise Larren à Figeac grâce au GEIQ. « Il valait mieux partir vers quelque chose de plus sûr, jouer la sécurité. Je suis actuellement en CDD avec un CDI à la clé. Ce nouveau métier me plaît, je voulais travailler dehors, j’en avais marre de l’usine, c’est un mal pour un bien. En plus mon chef m’a dit que j’apprenais bien et vite ».

Manon Adoue La Dépêche