Le Caravage – un « bad boy  » comme on les aime : rebelle et audacieux

160 personnes ont écouté, regardé, souri, ri, applaudi aux histoires, (petites et grande) de Geneviève Furnemont ce samedi 31 dans la salle du cinéma l’Atalante.

Cette deuxième conférence a encore fait le plein et peut-être même un peu plus …. confirmant l’intérêt de cette proposition faite par le CAC.

Revenons à « notre bad boy ».

Pour parler de sa peinture, Geneviève (je me permets de l’appeler par son seul prénom tellement tout est simple avec elle), Geneviève raconte d’abord une histoire d’homme à la vie tumultueuse, marquée par des bagarres et même un meurtre. Mais rien de didactique Elle ne donne jamais l’impression de nous « enseigner » l’histoire de la peinture et pourtant c’est aussi de cela qu’il s’agit au travers des tableaux projetés sur le grand écran. De l’influence du peintre sur l’art baroque , de l’inspiration qu’il a été pour des générations de peintres après lui, d’une peinture qui rompt avec le maniérisme et nous donne à voir un réalisme puissant, sans parler de la lumière et de ses clairs obscurs.

Avec Geneviève, au lieu d’être simplement « époustouflé » devant les tableaux du Caravage sans en savoir plus (parce que c’est possible aussi tellement ce peintre est capable de rendre le grain d’une peau, la délicatesse d’une mèche de cheveux,…), on comprend le pourquoi des scènes intenses, violentes, émouvantes qu’il nous donne à admirer. Et c’est quand même autre chose ! …

C’est l’histoire de Michelangelo Merisi da Caravaggio …

Bon je ne vais pas vous refaire la conférence! C’est avec une maîtrise totale de son sujet, que son récit émaillé d’anecdotes, d’humour, nous permet d’apprécier différemment et mieux les tableaux projetés. Par exemple, lorsque Geneviève nous dit qui commandait les tableaux, qui étaient les modèles, dans quels milieux « naviguait » le peintre, on se met à regarder et apprécier la peinture religieuse et ce qui pourrait « choquer » ou être « scandaleux » ne l’est plus . Bien au contraire : notre admiration s’en trouve renforcée.

Et je me demande si Geneviève n’a pas joué de mon « voyeurisme » et de mon « ignorance » pour m’accrocher ainsi alors que je ne connais strictement rien à la peinture, et que la peinture religieuse ben euh … bof… pas ma tasse de thé dirais-je.

Voyez! je me rends compte que je ne vous parle pas de technique, de composition… mais de la vie d’un mauvais garçon violent et querelleur mêlé à des affaires de mœurs et à des affaires criminelles, qui fait plusieurs séjours en prison alors que dans le même temps il est protégé par des puissants. Maintenant que j’ai entendu les sous entendus à peine voilés de Geneviève, que j’ai compris la signification et le sens de certaines poses, de certains personnages… je ne regarderai plus jamais une peinture du Caravage de la même façon. Maintenant je crois que je la « comprends ».

Débutée en retard de quelques grosses minutes parce qu’il y avait la queue à la caisse ! nous recommandons aux personnes qui auront la chance de pouvoir assister à la 3ème conférence (W Turner le 15 Mars) de prévoir d’arriver plus en avance et de régler leur place de préférence en espèces (ceci pour des questions pratico-pratiques de caisse Cinéma/CAC)