le « CNR Bien vieillir »

La « Fabrique du bien vieillir » a été lancée le 11 octobre dernier.

Sur la base des ateliers territoriaux et de la « conférence des parties prenantes », une « véritable stratégie nationale d’accompagnement au bien vieillir » sera présentée au printemps prochain.

Trois thématiques

Première thématique : « Adapter la société ». 

« Comment adapter nos territoires, nos villes et nos transports [au vieillissement], comment concevoir des horaires d’activités municipales, des lieux pour les bancs publics, des éclairages le soir, des adaptations dans les équipements culturels et sportifs, pour que les villes soient plus habitables pour les aînés ? Comment adapter les logements ? » ce sont quelques-unes des pistes de réflexion proposées par le ministre. qui a insisté sur le rôle fondamental des communes et des départements. Il a expliqué que ‘’ceux qui savent sont ceux qui font’’, et qu’il compte travailler très étroitement avec les élus locaux ». Sur cette thématique, les travaux seront pilotés, notamment, par une élue locale, Florence Thibaudeau-Rainot (adjointe au maire du Havre, et co-présidente de la commission des solidarités à France Urbaine).

Deuxième thématique : « Promouvoir le lien social et la citoyenneté ». 

« Il s’agit,  de trouver des pistes pour améliorer l’inclusion des personnes âgées dans la vie sociale et la démocratie locale. Il y a un gros travail à faire sur ce sujet, où les communes peuvent jouer un rôle déterminant. » 

Enfin, la dernière thématique est celle des métiers du grand âge.

 « Comment donner envie à des femmes et à des hommes de devenir animateur, cuisinier, auxiliaire de vie, médecin gériatre ou infirmière en pratiques avancées spécialisée en gériatrie ? Comment créer un écosystème favorable à de nouvelles actions bénévoles au service des personnes âgées ? », a demandé le ministre. 

« On touche là au cœur du problème,: Formation, recrutement, valorisation des acquis de l’expérience, qualité de vie au travail… C’est un chantier immense, sur lequel il faut des moyens. »  Et une volonté. 

Les financements

Le projet initial prévoit « 1,5 milliard sur l’autonomie, contre l’inflation, pour les recrutements, la transformation des Ehpad et la création des nouveaux services autonomie à domicile », a mis en avant Jean-Christophe Combe lors du CNR. Sur cette enveloppe de crédits supplémentaires, 800 millions d’euros sont fléchés vers les établissements et services pour personnes âgées et 700 millions vers le champ du handicap. Selon l’entourage du ministre des Solidarités, ces crédits comprennent notamment 670 millions d’euros pour les revalorisations salariales et la prise en compte de l’inflation (personnes âgées et handicapées), 172 millions pour le renforcement des effectifs d’aides-soignants et d’infirmiers en Ehpad (3.000 postes annoncés), 124 millions pour la création de places de services infirmiers d’aide à domicile (Siad) et la réforme de la tarification démarrant en 2023 et 40 millions d’euros pour développer des centres de ressources territoriaux dans les Ehpad. Avec ces centres, les Ehpad doivent « s’ouvrir sur l’extérieur » en mettant à disposition leur plateau technique et leur expertise pour renforcer le soutien à domicile.

D’autres mesures citées dans ce PLFSS entreront en vigueur en 2024 : c’est le cas du financement de deux heures de « convivialité » par semaine – destinées à permettre aux aides à domicile de contribuer à rompre l’isolement de la personne accompagnée, de prévenir la perte d’autonomie et d’accéder à des emplois à temps plein – et du déploiement par l’Agence nationale de l’habitat du dispositif « MaPrimAdapt » sur l’adaptation des logements à la perte d’autonomie.       

 

A noter que les citoyens sont invités à s’ associér à tous les CNR via leurs contributions en ligne ici

Sources : maire infobanque des territoires