Le consentement aux soins durant la vie et jusqu’au bout de sa vie.
Le 18 mars prochain, à 18h, salle 306 à la Maison des associations (place Bessières à Cahors) l’Université Pour Tous cahors Quercy aura le plaisir d’accueillir Karine LEFEUVRE, Docteur en droit, vice-présidente du Conseil Consultatif National d’Éthique (CCNE) et professeure à l’École des Hautes études en santé publique (EHESP) à Rennes-Paris pour nous éclairer sur la question complexe du « consentement aux soins durant la vie et jusqu’au bout de sa vie »
Si la notion consentement est le plus souvent avancée, et d’une grande actualité, dans le domaine de la vie affective et sexuelle, elle vaut tout autant en ce qui concerne la santé de chacun, en particulier avant tout geste et tout acte médical.
Le consentement aux soins médicaux est un droit fondamental des patients, inscrit dans la législation française avec notamment le principe du consentement libre et éclairé sur un traitement proposé, ainsi que le droit de refuser ou retirer son consentement. La loi du 4 mars 2022 a renforcé les droits des patients dans ce domaine, en imposant aux soignants de fournir des informations claires et intelligibles, et en soulignant l’importance d’un consentement construit tout au long du parcours de soins.
Malgré un cadre législatif clair, la question du consentement aux soins reste d’une grande complexité, comme le souligne le Conseil Consultatif National d’Éthique pour les sciences de la vie et de la santé dans son avis 136 adopté le 15 avril 2021 :
« L’effectivité du recueil du consentement éclairé est souvent interrogée. De surcroit, les enjeux éthiques relatifs au consentement dans le soin ont évolué pour plusieurs raisons majeures. Du fait du développement de nouvelles techniques médicales multipliant les possibilités de dépistage, d’analyse, de diagnostic et de traitement, la finalité du consentement, sa portée, l’horizon médical qu’il introduit, sont de plus en
plus complexes. Comment consentir à quelque chose que l’on ne comprend pas ou imparfaitement ?
Dans quelle mesure le consentement est-il compatible avec les états de grande
vulnérabilité ? Comment décider pour autrui, dont la capacité à consentir est altérée ? »
C’est à ces questions que Karine LEFEUVRE tentera de répondre « en dépassant la conception traditionnelle d’un consentement binaire (oui/non) et en recommandant de concevoir le consentement comme un processus dynamique et évolutif », l’accent étant mis notamment sur l’importance de l’éthique dans la relation soignant-soigné.
Cette conférence, gratuite, est ouverte à tous, dans la limite des places disponibles.
Karine LEFEUVRE