Le mois sans tabac ça commence

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À l’hôpital de Cahors, des tabacologues vous accompagnent pour arrêter. Le soutien est soit individuel soit en petit groupe, suivons le déroulement de la vie d’un groupe

 Avant d’arrêter complètement, il faut identifier ses attentes. Six fumeurs ont donc franchi le pas de l’Unité tabacologie et liaisons en addictologie (UTLA) de l’hôpital de Cahors. Ils ont été reçus la semaine dernière par le docteur Claude Thanwerdas. Elle leur a posé cette fameuse question : «Qu’est-ce qui vous ferait plaisir si vous arrêtiez de fumer ?» Concentration, timidité : les six hommes et femmes autour de la table répondent à tour de rôle pour évoquer, bien sûr, une meilleure santé mais aussi la fierté d’en finir avec la dépendance.

Le parcours adapté

La praticienne de l’unité UTLA du centre hospitalier de Cahors invite surtout ses patients du jour à démarrer un programme sur le long terme : un kit fourni dans le cadre de l’opération «Moi(s) sans tabac» qui dure tout au long de novembre, ainsi que trois séances supplémentaires prévues les 7 et 14 novembre puis une dernière le 5 décembre.

«Je veux arrêter dès demain. Que dois-je faire ?» demande un homme qui avoue avoir, juste avant la réunion, jeté toutes ses cigarettes à la maison. Le docteur Thanwerdas salue la démarche de ce monsieur, l’oriente vers son médecin généraliste ou la ligne téléphonique Tabac Info Service (39 89) pour enclencher le traitement.

Elle saisit surtout cet exemple pour répéter que ce groupe de travail «ne vise pas forcément à arrêter totalement de fumer. Vous n’êtes pas tous prêts au même changement et nous sommes là pour vous accompagner.»

Là-dessus, elle détaille les deux options qui s’offrent aux six invités : se débrouiller seul avec les conseils reçus, ou bien rencontrer un tabacologue pour un suivi individuel. Les trois séances de travail pour les plus volontaires iront crescendo, espérant de cette façon ne plus voir de mégot.

Le chiffre : 5

fois > Plus de chances. D’arrêter la cigarette pendant une année si on tient déjà pendant 4 semaines.

Un mois, période jugée décisive

La dépendance, au-delà de la toxicité, est le cheval de bataille de l’opération «Moi(s) sans tabac». Claude Thanwerdas explique que l’acte de fumer «est une réponse fixée sur des émotions». En arrêtant, les effets physiques du besoin de nicotine se ressentent pendant un mois. Il s’agira donc, sur cette période, de trouver des alternatives aux réponses apportées par la cigarette. Un kit est distribué aux fumeurs, contenant notamment des conseils pour se détendre, un agenda de suivi.

 

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