Le paysage est le patrimoine de tous

En prolongement de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages d’août 2016, Catherine Ferrier a ouvert l’après-midi de colloques réservée à l’étude des “Paysages : de la connaissance au projet” qui s’est déroulée à l’auditorium de la CCI, jeudi 2 février.

«Le paysage n’est pas une image figée mais un levier de développement économique» a-t-elle lancé devant un large parterre d’élus et de représentants de territoires lotois car les conclusions des débats devront en nourrir leurs réflexions et décisions. Cette interpellation a été reprise par Jean-Marc Vayssouze agissant comme président de l’association des élus du Lot.

«Le paysage est un patrimoine commun qui appartient, donc, à tous mais à personne en particulier» a poursuivi la préfète traçant, ainsi, «la ligne d’équilibre» sur laquelle les participants doivent se positionner à propos d’actes quotidiens de leur mandat comme les demandes d’ouverture de carrière, de délivrance de permis de construire en zone d’habitat diffus, d’établissement d’exploitations agricoles, etc.

Mathieu Larribe, directeur du CAUE lotois (conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) a défini ce que devait être «un paysage, legs que l’on pouvait enrichir ou dilapider» en s’appuyant sur l’exemple d’aménagements comme «la coulée d’une route s’intégrant par résonance ou opposition dans le paysage».

Dans un second temps, une table ronde, menée par Philippe Labaume, délégué régional des CAUE, a permis d’illustrer ce que l’approche “ paysage d’un projet ” pouvait amener comme apport qualitatif. Les témoignages du président de la communauté de communes aveyronnaise de Vère-Grésigne-Pays salvagnacois, qui en a appelé «au courage des maires», et de Sylvie Rauffet, maire de Montbrun, ont permis de toucher au concret des actions à mener, impérativement avec les populations concernées.

Bertrand Folléa, spécialiste en la matière et grand prix du paysage 2016 pour ses réalisations à La Réunion, a apporté la conclusion aux débats en demandant de faire sortir de ces murs «le projet de paysage» afin de rompre avec la vision passéiste car «le paysage n’est pas un problème, mais la solution».