le quotidien des confinés dans les immeubles à Cahors

LE GARDIEN DE LA RESIDENCE FENELON NETTOIE LES PARTIES COMMUNES – DDM MARC SALVET –

Confinés. Le mot le plus employé actuellement définit le quotidien de tous les Cadurciens. Comment s’organise la vie des ceux résidant en immeuble ? Certains ont un gardien qui leur apporte une aide précieuse, outre un nettoyage plus approfondi des parties communes. Un ange gardien d’une certaine manière.
Reportage en ville et dans les quartiers excentrés.

La vie des personnes qui subissent le confinement en immeuble, de bonne foi, pour celles et ceux qui ont pris conscience que la santé de tous en dépend, correspond à un quotidien qui n’a pas forcément beaucoup changé pour les plus âgés. En particulier les personnes qui avaient pris l’habitude de bénéficier du service de portage des repas à domicile.

 

« Moi, je ne me déplaçais pas beaucoup. Je me fais livrer des repas et mon fils me dépose les produits dont j’ai besoin au pied du bâtiment » témoigne Sophie, 87 ans, qui réside dans un petit collectif du centre ancien de Cahors.

 

Dans la Rue Larroumet, un autre habitant, salarié de l’entreprise Chausson Matériaux, au chômage technique, vit aussi à proximité d’autres locataires. Il prend ses distances et n’a qu’un saut de puce à faire pour effectuer ses courses au Casino Shop situé à une centaine de mètres de son domicile.

Le confinement, ailleurs, comme notamment dans les quartiers de Terre-Rouge, la Croix de Fer et Terre-Rouge où a été construit l’essentiel de l’habitat HLM de Cahors, est relativement respecté mais pose souci a Jacques.

Ce Cadurcien  s’agaçait hier en venant acheter des cigarettes au bar-tabac La Comédie, près du théâtre municipal. « Le confinement dans les immeubles, ça ne veut pas dire qu’on peut se rassembler aux pieds des bâtiments ! Je n’arrête pas de répéter ça à des jeunes de Terre-Rouge qui s’attroupent encore devant les immeubles pour fumer. Là je viens leur acheter des cigarettes à condition qu’ils les fument à la fenêtre des appartements. Ils m’ont promis qu’ils le feraient. Des personnes âgées passent parfois au milieu de ces groupes pour aller faire quelques pas sur le parking. Leur santé est en danger » lance-t-il en colère.

Nettoyage complet du sol au plafond dans les résidences

Dans de nombreux lieux d’habitations collectives, les équipes sanitaires chargées d’entretenir les parties communes sont, paradoxalement en cette période de confinement, très active, parfois plus qu’à l’accoutumée, afin justement de multiplier les actions de nettoyage et de désinfection des entrées, halls et couloirs. L’odeur de l’eau de javel n’a jamais autant été appréciée. Elle rassure.

Tous les gestes barrière qui ont le pouvoir d’épargner les résidents des immeubles sont salués à leur juste valeur. À cet égard, l’eau de javel est bien plus salutaire que l’eau bénie.

 

Sébastien Dubiez et René Fabre qui lui a fourni un nouveau stock de produits d'entretien. Une arme pour faire barrage au coronavirus.
Sébastien Dubiez et René Fabre qui lui a fourni un nouveau stock de produits d’entretien. Une arme pour faire barrage au coronavirus. – Photo DR

Résidence Fénelon : la forteresse, ses remparts et son ange gardien

Avec une moyenne d’âge de 80 ans, les propriétaires des appartements de la résidence Fénelon, en ville, sont très attentifs aux consignes sanitaires. Dans cette copropriété, René et Martine Fabre, attachés aux valeurs sociales et de solidarité sensibilisent régulièrement leurs voisins sur les risques sanitaires. Ils font confiance à l’action de Sébastien Dubiez, le gardien de la résidence. Ange gardien de la santé des résidents en quelque sorte.

«Nous lui avons fourni une grande quantité de produits d’entretien. Il nettoie  plus que jamais les portes, toutes les parties communes, les ascenseurs, les rampes d’escalier et apporte une aide à certaines personnes» détaille René Fabre.

Son épouse confirme que « le service du portage des repas à domicile fonctionne bien. Les livraisons s’effectuent devant la porte des appartements. Certains, de retour d’une hospitalisation reçoivent la visite d’une aide médicale. »

La résidence Fénelon est comme une forteresse dans la ville. Une forteresse qui a su dresser de multiples remparts contre le coronavirus.

Jean-Luc Garcia La Dépêche