Les pièces du XIIème siècle découvertes à Lalbenque de retour

photo: connaissancedesartsdécouverte Lot

Le trésor monétaire découvert il y a quelque temps à Lalbenque, près de Cahors,  est revenu dans le Lot après plusieurs mois d’analyse et de restauration.

Il y a plus d’un an, en décembre 2021, des fouilles préventives ont été réalisées autour de l’église de Lalbenque. Les archéologues avait découvert une poterie sous un dallage calcaire situé plusieurs mètres sous terre. Quelques jours plus tard qu’elle ne fut pas leur surprise quand ils ont découvert le contenu composé de dizaines de deniers du Moyen-Âge.

Le trésor de retour à Lalbenque après restauration et analyse

Après une période de restauration et d’analyse par un laboratoire spécialisé à Toulouse, le trésor a fait son retour dans le département du Lot.

Kévin Delon, adjoint au maire en charge notamment du patrimoine a invité les membres de la commission « Aménagement des espaces publics et patrimoine » pour voir le trésor de leurs propres yeux le mardi 11 avril dernier. Le petit groupe accompagné de Liliane Lugol, maire de Lalbenque, a été accueilli par Éric Labastie dans les bureaux de la Cellule d’archéologie préventive du département du Lot.

277 deniers du XIIe siècle

Le trésor se compose très exactement de 277 deniers datés de la fin du XIIe, début XIIIe siècle. Les deniers proviennent en majorité de Cahors et Rodez mais aussi de Viviers en Ardèche. Les deniers sont en billon, un alliage d’argent et de cuivre.

Seulement trois autres trésors de ce type ont été découverts dans le Lot à ce jour, à Gramat pour le plus important et Carlucet.

Kévin Delon, adjoint au maire témoigne : « Cette découverte exceptionnelle est une chance pour valoriser l’histoire médiévale de Lalbenque. Comble du hasard, la zone en question ne devait pas être explorée initialement. Dans les mois qui viennent, plusieurs actions de médiation seront menées autour du trésor afin de le faire découvrir au plus grand nombre notamment auprès des écoliers.

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Connaissance des arts

La région du Lot est habitée depuis l’époque préhistorique et Cahors, durant la période gallo-romaine, était une ville prospère de l’Empire. Le Quercy, ancien diocèse de Cahors, appartenait au Moyen Âge au puissant comté de Toulouse. La répression de l’hérésie cathare, les conflits de la guerre de Cent Ans ou encore les ravages de la peste noire (pour ne parler que du XIIIe siècle !) y ont laissé de nombreuses traces qu’archéologues et historiens s’emploient à redécouvrir et à comprendre. En octobre dernier, un colloque organisé par la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie (service régional de l’archéologie), le Département du Lot, la Ville de Cahors et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) faisait le point sur les nombreuses découvertes archéologiques de ces dernières années dans la seule ville de Cahors, dont le passé antique, médiéval et moderne ne cesse de se révéler. En 2019, c’est un sarcophage mérovingien, datant du VIIe siècle, qui avait été découvert au cœur de la ville. Cinq ans plus tôt, dans un bois de Montauriol, quatre promeneurs avaient découvert un autre trésor de près de 200 monnaies celtiques en argent.